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Les nouvelles règles budgétaires européennes imposeront un effort budgétaire drastique à la Belgique et sont synonymes d'un retour de l'austérité en Europe, a regretté, lundi, le ministre-président wallon, Elio Di Rupo.
Dans la nuit de vendredi à samedi, le Parlement européen et les États membres de l'UE ont bouclé un accord provisoire sur une réforme des règles budgétaires de l'Union, censée garantir le redressement des finances publiques tout en préservant les investissements.
Le texte, discuté depuis plus de deux ans, imposerait notamment à la Belgique un effort budgétaire estimé à 27 milliards d'euros sur sept ans.
Selon Elio Di Rupo, cet accord provisoire contient quelques avancées par rapport à la proposition initiale, comme le fait de réserver un traitement spécifique aux cofinancements nationaux des programmes européens. Toutefois, les efforts budgétaires demandés aux États membres sont à ses yeux synonymes de retour de l'austérité budgétaire en Europe "alors que nous avons plus que jamais besoin d'investir pour assurer sa transformation économique, sociale et verte".
"Les études le montrent: les besoins additionnels en investissement pour assurer ces transformations se chiffrent à hauteur de 800 milliards d'euros par an pendant 10 ans", a ajouté le ministre-président wallon.
"Par cet accord, l'UE refuse de se doter des moyens pour atteindre ses ambitions. C'est dramatique pour les citoyens européens, pour les entreprises européennes et pour la planète", a-t-il conclu.