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Jusqu’à 46 degrés attendus en Espagne cette semaine, 37 degrés en Belgique : le thermomètre flirte avec les sommets cette semaine. Pour la députée européenne écologiste Saskia Bricmont, cette situation dramatique illustre une évidence que certains politiques refusent encore de voir : le changement climatique s’intensifie et demande une action urgente.
« Oui, c’est en grande partie la conséquence du réchauffement climatique », affirme Saskia Bricmont, invitée ce lundi matin de Martin Buxant sur bel RTL. À côté des températures extrêmes, les incendies se multiplient et les inondations violentes, comme celles vécues en Belgique ces dernières années, deviennent plus fréquents. « Le dernier rapport scientifique est clair : un réchauffement global de 2 degrés est désormais inévitable. Cela signifie plus d’événements extrêmes, plus de pression sur notre santé, nos infrastructures, notre agriculture », déplore l’écologiste.
Selon la députée Écolo, les solutions sont connues, mais les partis au pouvoir délaissent les questions climatiques. « Tout le monde sait ce qu’il faut faire. Ce qui manque, c’est le courage politique. La droite conservatrice qui domine actuellement le Parlement européen recule sur les objectifs climatiques », regrette Saskia Bricmont. Elle accuse cette majorité de détricoter les réglementations environnementales et de bloquer les fonds de transition nécessaires pour aider les entreprises à changer de modèle.
« Il faut traiter la crise climatique comme une crise à part entière, comme on l’a fait avec le Covid », affirme-t-elle. Saskia Bricmont appelle à transformer tous les secteurs – industries, transports, agriculture – en mettant en place un cadre clair, stable et ambitieux. « Les entreprises nous le disent : elles veulent des règles, elles ont besoin de visibilité pour investir. Sans cap politique clair, elles hésitent ».
Saskia Bricmont dénonce aussi l’attaque récente contre la loi de restauration de la nature, un texte clé pour protéger les écosystèmes terrestres et marins en Europe. « Cette loi vise à restaurer la biodiversité. Mais la droite européenne l’a remise en cause au nom de la compétitivité, juste avant les élections ».
Selon elle, on assiste à un retour du climato-scepticisme : « On voit bien qu’il y a, pas uniquement au niveau européen, mais au niveau international, avec Trump, un discours qui redevient climato-sceptique, qui remet en cause les règles climatiques, qui sont en fait scientifiques ».
Alors, pourquoi ce recul alors que les scientifiques alertent sans relâche ? « Beaucoup de fausses informations, de fake news ont circulé sur le coût des mesures climatiques. Mais de plus en plus d’acteurs économiques reconnaissent qu’une réglementation claire est nécessaire pour préserver à la fois l’environnement et la compétitivité », assure la députée Écolo.
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