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Polémique Francken-De Wever : le gouvernement fédéral favorise-t-il la Flandre ? Deux politologues décryptent la question

Par RTL info avec Loïc Parmentier et Gilles Gengler
Lors de la fête nationale, Bart De Wever et Theo Franken ont refusé de dire « Vive la Belgique » à notre micro. Une attitude qui a suscité pas mal de critiques dans les rangs de l’opposition. Face à ces nationalistes flamands fidèles à leur conviction, une question se pose : les politiques menées au sein du gouvernement fédéral sont-elles de nature à favoriser le nord du pays ?

Cinq mois et 19 jours déjà de Belgique sous gouvernement De Wever, notre premier ministre nationaliste flamand. Mais leurs décisions, leurs réformes sont-elles plutôt « Vive la Belgique » ou « Vive la Flandre ? »

La question a été posée à deux politologues : l’un est Liégeois, et l’autre est Anversois à droite.

« Je dirais vive la Flandre », estime Geoffrey Grandjean, politologue à l’Université de Liège. « Je crois que c’est clairement un programme plus à droite qui est exécuté », estime quant à lui Dave Sinardet, politologue à la VUB.

Est-ce qu’on peut dès lors dire que ce serait plutôt Vive la Belgique, mais à droite ? « Je crois qu’on pourrait dire ça, oui ». Pas de favoritisme flamand particulier selon ce politologue.

« La N-VA fait ce qu’elle avait promis »

Prenons par exemple la réforme du chômage et l’exclusion des chômeurs après deux ans. Les régions les plus touchées sont Bruxelles et la Wallonie. Par contre, la taxe sur les plus-values, c’est avant tout en Flandre qu’elle sera perçue.

« Je ne crois pas qu’il y ait vraiment une sorte de favoritisme. Je crois que l’explication, pour certaines mesures, c’est plutôt qu’on veut mener une politique beaucoup plus à droite. La N-VA fait un peu ce qu’elle avait promis : des politiques plus à droite, sans institutionnel, mais à travers la Belgique ».

« Une avancée pour la Flandre »

Autre point de vue sur le gouvernement de Wever : celle d’un exécutif qui aurait plus de bénéfices pour la Flandre en bouclant les grands accords de Pâques et celui de l’été qui traite notamment de la réforme des pensions, la réforme fiscale, la modernisation et la flexibilisation du marché du travail.

« Je dirais que les réformes, ce n’est pas qu’elles avantagent davantage la Flandre, mais c’est qu’elles donnent plus d’autonomie aux régions, aux communautés, indirectement, et qu’on avance dans le fédéralisme. Et de ce point de vue là, ça pourrait en effet être une avancée pour la Flandre ».

Bart De Wever reconnaissait lui-même au Parlement en mars dernier que les réformes socio-économiques prévues par son gouvernement ont un aspect communautaire.

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