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Pour le PTB, "la FEB a dicté sa loi"

Pour le PTB, l'échec de la réforme fiscale est "une occasion ratée de réformer un système fiscal particulièrement injuste", relève-t-il mercredi. Le parti de gauche radicale pointe la responsabilité du MR, mais aussi de la Fédération des entreprises de Belgique (FEB).

"La Belgique est un enfer fiscal pour les travailleurs (un revenu mensuel brut de 1.500 euros est déjà soumis à l'impôt), mais un paradis fiscal pour les multinationales et les grandes fortunes", déclare le PTB dans un communiqué. "Une profonde réforme était indispensable pour rendre un peu de justice à ce système fiscal. Mais on ne peut visiblement pas compter sur la Vivaldi pour cela."

Le parti d'extrême gauche fustige la droite et le "grand patronat". Au printemps, la FEB s'était opposée à la proposition de réforme fiscale moutonnée par le ministre des Finances Vincent Van Peteghem (CD&V) et avait qualifiée "d'imbuvable" différentes mesures fiscales visant les entreprises et censées financer une réduction des charges sur le travail.

Pourtant, estime le PTB, s'il est aujourd'hui question de rehausser les salaires nets via une réforme fiscale, c'est tout particulièrement en raison d'un "énorme cadeau accordé à ces patrons": le blocage pour deux ans des salaires bruts décidé fin 2022 par le gouvernement fédéral après un échec des discussions entre partenaires sociaux.

Pour le PTB, une véritable réforme fiscale réduisant la charge d'impôts pour les bas et moyens revenus est nécessaire. Elle serait financée en réduisant les "niches fiscales des multinationales" et en faisant contribuer les plus grandes fortunes. "Mais force est de constater que la proposition de loi du PTB visant à taxer les grands patrimoines a été rejetée par tous les partis - de l'extrême droite aux socialistes et écologistes - en commission Finances de la Chambre la semaine passée", souligne le parti.

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