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Triple blonde, bafouillage ministériel et tensions fiscales: retour sur une semaine animée au Parlement

Entre moments de légèreté et débats plus sérieux, l’actualité politique belge de la semaine a oscillé entre autodérision, réforme des pensions parlementaires et bras de fer autour d’une taxe sur les plus-values. 

Les images ont fait le tour des réseaux : Theo Francken, ministre de la Défense (N-VA), a partagé une séquence où il peine à lire un texte en français. Capté en train de murmurer dans son micro-cravate : "Mais allez les gars, je n’y arrive plus", il enchaîne avec humour : "Allez, sérieusement... C’est une blague de me mettre ce genre de mot".

Un moment d’autodérision assumé, que le ministre a lui-même choisi de publier sur ses réseaux sociaux, renforçant son image de figure politique directe et sans filtre. 

Une dernière bière avant la prohibition parlementaire 

Dans un autre registre, c’est le député Jean-Marie Dedecker qui a attiré l’attention cette semaine. Entré au Parlement avec un sac de courses rempli de bières – dont une triple blonde fruitée à 7,2° –, il a improvisé une scène surréaliste avec le Premier ministre Bart De Wever. 

La discussion, teintée d’humour noir, a été ponctuée de répliques théâtrales : 

Dedecker :"Avant la prohibition… un dernier verre d’adieu ?" 

De Wever : "Tu es le clou dans mon cercueil, vraiment" 

Dedecker :"Une boisson de deuil, alors" 

De Wever : "Tu m’as hanté toute ma vie" 

Dedecker : "Du jus de Mer… de Middelkerke".

Depuis jeudi, le Parlement fédéral est officiellement une zone sans alcool : fini les verres de vin ou les bières à la cafétéria, sauf si on les apporte et les consomme ailleurs. Bart De Wever a résumé la nouvelle règle : "Tu peux toujours boire une bière si tu veux. Mais plus gratuitement, et plus dans la cafétéria du parlement".

Réforme des pensions parlementaires : fin des indemnités démesurées 

Plus sérieusement, les députés ont également voté cette semaine une réforme des indemnités de départ. Objectif : aligner davantage leur régime sur celui des citoyens. Désormais, après cinq ans de mandat, un parlementaire ne percevra plus que 25 000 euros d’indemnité de sortie, contre 250 000 euros auparavant. 

Je ne connais aucun travailleur qui reçoit ça à la fin d'un CDD

Sofie Merckx, cheffe de groupe du PTB à la Chambre, n’a pas manqué de souligner l’écart : "Moi je connais peu, voire aucun travailleur qui reçoit ça à la fin d’un CDD". En revanche, les parlementaires conservent leur indemnité forfaitaire mensuelle de 2 500 euros, toujours sans obligation de justification. 

Taxe sur les plus-values : bras de fer au sein du gouvernement 

Le gouvernement De Wever s’est lui aussi retrouvé sous tension cette semaine, avec l’ouverture d’un débat brûlant : celui d’une taxe sur les plus-values. 

Rob Beenders, ministre Vooruit en charge de la lutte contre la fraude sociale, a mis la pression : "C’est très important pour nous et, si nécessaire, on va encore mêler ça aux réformes de chômage. Les deux sont liés". Un message clair : pas de taxe, pas de réforme. 

Conner Rousseau, président de Vooruit, appuie cette position : "On demande des efforts à tout le monde. On doit répartir les efforts de manière équitable, tout le monde doit faire sa part." 

Le gouvernement s’est donné jusqu’au début du mois de juillet pour trancher sur cette question sensible. 

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