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Huit mois après les élections, la région bruxelloise n'a toujours pas de gouvernement. En début de semaine, le formateur, David Leisterh, a entamé un tour de consultations "de la dernière chance" pour tenter de former une coalition. Où en est-on ?
David Lesterh, formateur bruxellois, tente depuis lundi les consultations de la dernière chance. Il est à la recherche d'un gouvernement bruxellois depuis 250 jours déjà. Pour bien comprendre sa mission, petit détour par le Parlement bruxellois.
Le blocage est détaillé en trois vétos : le MR ne veut négocier ni avec la Team Fouad Ahidar, ni avec le PTB. "On n'est pas invité, ça dure depuis 9 mois. On n'a jamais été invité ne fusse pour discuter une fois. On a toujours dit qu'on trouvait que c'était un déni démocratique, car 21% des électeurs à Bruxelles ont voté pour le PTB", note Françoise De Smedt, la cheffe de groupe PTB au Parlement.
Deuxièmement, le PS ne veut pas d'une majorité avec les nationalistes flamands de la N-VA. "On a toujours dit qu'on avait un problème avec la N-VA, un parti anti-bruxellois, anti-francophone, qui tient des propos relents racistes vis-à-vis de certaines minorités", déplore Ahmed Laaouej, patron du PS bruxellois.
Le dernier véto vient des libéraux flamands de l'Open VLD sous forme de conditions : ils veulent une majorité avec la N-VA, sinon, ce sera sans eux. "Je dis juste qu'on a un accord équilibré aujourd'hui du côté néerlandophone. Je dis que cet accord doit être respecté. Les francophones n'ont rien à dire sur la majorité du côté néerlandophone", note la cheffe de file de l'Open VLD à Bruxelles.
Le formateur bruxellois recevait aujourd'hui le parti Défi. David Leisterh est encore optimiste tout en rappelant son ultimatum : "Je ne vais pas jeter les gants là maintenant, je vais continuer encore tout ce week-end et la semaine prochaine. Si ça ne marche pas dans une semaine, jour pour jour, alors je ferai un pas de côté", clame-t-il à nouveau.
Rendez-vous pris vendredi prochain.