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À la question de savoir s’il s’agit d’un véritable tournant dans la formation d’un gouvernement bruxellois, puisque c’est bientôt la saison du ski qui commence, je dirais que Les Engagés sont descendus du tire-fesses avant le début de la piste : cette décision peut faire gagner du temps, mais elle peut aussi vous envoyer dans le décor.
Après 550 jours sans gouvernement, on n’en est plus à essayer d’avoir un bon gouvernement et un bon programme, mais juste à essayer de faire un gouvernement qui aurait une majorité dans la capitale de ce pays. C’est triste mais ainsi vont les choses à Bruxelles…
Un choix politique audacieux
Cette décision des Engagés de Verougstraete de laisser le MR de Bouchez sur le bord de la piste est un choix politique audacieux. Les deux partis étant associés tant au niveau fédéral, qu’en Région wallonne et en fédération Wallonie-Bruxelles, cela va, sans aucun doute, tendre les relations avec le partenaire MR mais aussi, peut-être, côté flamand, avec la NVA…
Une majorité de gauche un peu juste
La proposition d’Yvan Verougstraete consisterait à rassembler PS, Engagés, Écolo et Défi du côté francophone. Mais une telle alliance avec la gauche ne permettra pas d’obtenir une majorité au sein du Parlement bruxellois.
En effet, ce n’est pas une majorité puisque cette coalition hypothétique compterait tout juste 36 députés francophones, ce qui est insuffisant, la majorité étant à ce seuil-là.
Va donc s’ouvrir un autre sport politique typiquement belge : le débauchage de députés d’autres partis pour les rallier à cette coalition de gauche. On évoque le cas de l’ex-Défi Fabian Maingain, voire d’un ex-PTB devenu indépendant ou, pourquoi pas, du président du parlement Bertin Mampaka qui pourrait passer au MR.
Décidément, si vous comprenez quelque chose à la politique bruxelloise, c’est qu’on vous l’a mal expliquée…














