Carnet de campagne épisode 5, et on commence par le clash de la semaine. Il est signé Paul Magnette. Le président du PS a refusé de répondre à un journaliste de la chaine française CNews. Le reporter voulait l’interroger suite aux écoles incendiées après le vote de l’EVRAS, les animations sur l’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelles.
"Je ne vous réponds pas, vous êtes une chaîne d'extrême droite et en partie responsable de ce qu'il se passe", lance Paul Magnette. "Votre chaîne a été condamnée pour incitation à la haine et à la violence. Nous, ce qu’on vit ici, c’est exactement ça. Des médias comme vous diffusent des fake news et font que des gens pensent qu’il n’y a que la violence comme solution", ajoute le bourgmestre.
Réaction toute en subtilité du présentateur et des invités du plateau de CNews, visiblement peu au courant de l'étiquette politique de Paul Magnette et de ses fonctions exactes: "Ce monsieur est plein d’intelligence, de tolérance et de nuance. C’est un homme remarquable". "Il n’est pas l'équivalent des Insoumis par hasard?", demande un chroniqueur. "La Wallonie, c’est à gauche. Vous remarquerez que le programme n’existe pas en Flandre", répond un chroniqueur. "La Belgique, c’est la France en pire", conclut un autre.
Pour ou contre la réaction de Magnette
La scène fait réagir aussi chez nous. Il y a les contre, comme Georges-Louis Bouchez. "Refus de débattre avec les présidents de parti, choix des médias auxquels on répond… Quelle est la relation de la gauche à la liberté d'expression?", a lancé le président du MR sur X (ex-Twitter).
Et il y a les pour, comme Jean-Michel Javaux. "J'ai félicité Paul Magnette […] parce qu'ils ont été condamnés plus de 38 fois pour incitation à la haine, pour propos haineux, et notamment des personnes qui sont sur ce plateau […] et parce que notre cordon sanitaire fonctionne bien côté francophone".
De nouvelles recrues chez Les Engagés, avec un quizz difficile
Cette semaine, il y a aussi de nouvelles têtes apparues en politique. Les Engagés… engagent. Il y a une semaine, c'était l’ancien patron des patrons wallons. Cette semaine, c'est Yves Coppieters, monsieur Covid. Donc n’hésitez pas à envoyer vos CV à Maxime Prévot. C’est bien payé, mais il faut quand même préparer un peu ses premières interviews sur le thème de la politique pour éviter des moments de solitude. Ce dimanche dans l'émission Les Puncheurs, Yves Coppieters a loupé toutes ses questions sur le sujet. Voici la séquence:
L'histoire d'un trajet en taxi
La polémique de la semaine concerne une question de mobilité. Faut-il prendre le taxi plutôt que le vélo le jour de la journée sans voiture quand on est co-présidente d’Ecolo et qu’on est stressée parce qu’on ne veut pas arriver en retard à RTL pour l’interview avec Deborsu et Buxant? "Je ne vais pas vous mentir, je suis venue en taxi. Parce que de chez moi à ici j'en avais pour 45 minutes de vélo, c'était un peu compliqué", a expliqué Rajae Maouane dimanche dernier. Ok, sauf que ça ne prend pas 45 minutes mais plutôt une grosse vingtaine, soit.
Rajae Maouane a tenté de sortir du bourbier toute la semaine, notamment en relayant des parodies faites à son sujet.
… Mais rien n’y a fait. Une leçon peut-être pour l’avenir. "Je pense qu'Ecolo paie un petit peu leur côté moralisateur, donneur de leçon, sur ce coup-là", a réagi Jean-Michel Javaux, ancien co-président d'Ecolo. Il a ensuite indiqué que Rajae Maouane a certainement fait ce choix pour arriver dans les meilleures conditions pour l'interview.
Refermons ici ce carnet de campagne à 259 jours des élections.
bah ...il est pas et ne sera pas pire que les speakrines et tous les autres clowns du show bise et du sport !! on rira qques mois quoi !!
paul leboulanger