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Un étudiant sur trois en passe d’être exclu ? La ministre-présidente n’y croit pas

Par RTL info
Élisabeth Degryse a maintenu le cap du gouvernement sur le dossier du décret paysage qui limite la finançabilité des étudiants à la réussite de leur première année d’études supérieures en 2 ans, et de leur bac en 5 ans.

Adam Assaoui, le président de la Fédération des Étudiants Francophones, a interpellé la ministre-présidente de la Fédération Wallonie-Bruxelles qui était invitée de bel RTL à 7h50 : « Aujourd’hui, il y a beaucoup d’étudiants qui ont étudié pendant deux ans, trois ans, quatre ans et qui, pour un seul cours, vont se retrouver exclus. Et donc aujourd’hui, vous leur dites : ‘mais non, mais les jurys vont intervenir, etc.’ Mais pour le moment, ce ne sont pas les signaux qu’on reçoit », déplore-t-il.

Élisabeth Degryse a confirmé : « La première chose, c’est qu’effectivement les jurys ont un rôle important, puisqu’effectivement, quand on est par exemple avec 50 crédits de réussite sur 60, le jury peut décider qu’on reste finançable et qu’on peut continuer ses études. La deuxième chose, c’est qu’il y a des universités ou des hautes écoles qui, même si l’étudiant n’est plus finançable par la Fédération Wallonie-Bruxelles, estiment que l’étudiant peut continuer à étudier et le financent eux-mêmes. Ça arrive aussi. Donc, quand on parle de finançabilité, c’est bien par la Fédération Wallonie-Bruxelles. La troisième chose, et pour moi, c’est la plus importante, c’est que d’abord, j’entends évidemment la situation des étudiants. Aujourd’hui, on est en train de collecter les chiffres. La rentrée, c’est la semaine prochaine. Les 70 000 étudiants, c’est un chiffre qui est beaucoup trop important. Vous savez combien d’étudiants il y a en tout en Fédération Wallonie-Bruxelles ? 220 000. Donc, si on dit 70 000, ça fait un étudiant sur trois ! C’est le chiffre qui a été sorti aussi en avril-mai 2024 et qui a donné lieu à ce décret voté à la hussarde sans concertation, que nous avons arrêté volontairement. Et donc, aujourd’hui, les universités n’ont pas encore les chiffres et c’est normal. Nous les attendons.»

Elle a insisté sur ses objectifs et le «décret parcours» : «Notre objectif à nous, c’est d’arrêter de confondre réussite et finançabilité. Parce qu’aujourd’hui, on parle de finançabilité. On ne parle plus de réussite. Or, notre objectif à nous, c’est que les étudiants réussissent. Et donc, j’ai déjà annoncé plusieurs fois, nous sommes en travail sur ce que j’aime appeler un « décret parcours » qui va clarifier les règles, parce que c’est vrai, quand on a un sac à dos de cinq crédits qu’on traîne et qu’on se retrouve bloqué, c’est problématique et donc, on doit changer le fonctionnement. »

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