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«Une funeste décision»: polémique à l’ULB et dans le monde politique après le choix de la faculté de droit de mettre à l’honneur Rima Hassan, pourquoi cette controverse?

Par RTL info avec  Lilian Lefevre
Plusieurs personnalités se mobilisent dans la presse cette semaine après une polémique dont l’université libre de Bruxelles se serait bien passée. La dernière promotion de la faculté de droit et de criminologie devrait porter le nom de Rima Hassan, une eurodéputée française d’extrême gauche. Une personnalité inspirante aux yeux de certains étudiants qui l’ont choisie. Mais les prises de position de cette personnalité posent problème…

Une polémique est née à l’ULB en raison du choix de Rima Hassan pour porter le nom de la dernière promotion de la faculté de droit et de criminologie. Ce choix a été effectué par des étudiants à qui il a été demandé de sélectionner une personnalité inspirante.

Ce qui fait débat dans le choix de Rima Hassan, ce sont les prises de position de l’eurodéputée française, affiliée à la France insoumise, le parti de Jean-Luc Mélenchon, un parti d’extrême gauche. Depuis le 7 octobre dernier, ses propos très controversés sur le conflit israélo-palestinien divisent. Elle avait notamment été aperçue à une manifestation en Jordanie, en hommage au chef du Hamas tué quelques jours plus tôt.

Pour certains, elle fait clairement l’apologie du terrorisme, et c’est précisément ce qui inquiète ces intellectuels français qui ont publié une carte blanche dans le journal La Libre. Philosophes, cinéastes, écrivains… au total, 50 personnalités déplorent le choix des étudiants de l’ULB. Dans cette carte blanche, ils jugent ce choix « problématique », parlent d’une « funeste décision » et demandent à la direction de mettre son veto.

Ces prises de position font également réagir la sphère politique belge : Alain Destexhe notamment, connu pour ses positions d’extrême-droite, est intervenu de manière très virulente sur ses réseaux sociaux, n’hésitant pas à citer les noms des étudiants de la promotion.

« Les étudiants en droit de l’ULB – dont j’ai été – ont raison de s’émouvoir face au drame humanitaire à Gaza », a réagi la cheffe de file de DéFI, Sophie Rohonyi. « Mais réalisent-ils qu’ils honorent ici une élue qui légitime l’action armée du Hamas et refuse la solution pacifique à deux États ? », s’est-elle demandé.

L’ULB ne s’est, elle, pas encore exprimée. Mais son ancien recteur, Yvon Englert, s’élève « contre cette nouvelle tentative de rogner l’indépendance universitaire ».

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