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En politique, comme tous les autres partis en début d'année, le PS a présenté ses voeux, ce jeudi soir, aux militants. Paul Magnette s'est arrêté à notre micro.
Le PS a exprimé jeudi son inquiétude devant la radicalisation du MR. Aux yeux du président, Paul Magnette, "la digue qui séparait la droite de l'extrême-droite a cédé ou est en train de céder". Sous la présidence de Georges-Louis Bouchez, le MR a adopté une stratégie disruptive qui s'est révélée payante sur le plan électoral. Le discours est marqué à droite et s'inscrit résolument dans une guerre culturelle contre la gauche. La tendance n'est pas neuve, elle s'est généralisée en Europe et outre-Atlantique au cours des nombreux scrutins qui se sont déroulés l'an dernier.
"Longtemps, nous avons pensé que nous vivions, nous les Wallons et les Bruxellois, dans une enclave protégée de ces vents mauvais, dans un petit village gaulois résistant à l'envahisseur. Mais ce temps est révolu. L'esprit de la droite radicale est en train de s'installer chez nous", a affirmé M. Magnette dans un discours prononcé à l'occasion de la réception de nouvel an de son parti.
Selon lui, la situation est grave. Le président socialiste a visé les "provocations" que multiplieraient des "personnalités de premier plan du MR" et l'accueil récent de deux personnalités issues de "Chez nous", un parti d'extrême-droite. "Après la banalisation, voici la normalisation", a-t-il accusé, avant de dénoncer une "violation du cordon sanitaire".
"Tendance préoccupante"
À notre micro, le président du PS est revenu sur ces déclarations données face aux militants. "C'est une tendance générale aux États-Unis, un peu partout en Europe, la digue qui séparait la droite de l'extrême droite est en train de céder. Et on espérait que chez nous ça ne se produise pas. Mais quand on voit les provocations successives du MR, les propos racistes, homophobes, quand on voit qu'aujourd'hui, ils accueillent dans leur rang des militants d'extrême droite, il y a une vraie inquiétude", estime le socialiste.