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EN DEUX MOTS :
- Vincent Van Quickenborne accuse Georges-Louis Bouchez de trahir les valeurs libérales et le compare au leader d"extrême droite néerlandais Geert Wilders.
- Il lui reproche d"avoir laissé passer la taxe sur les plus-values, rompant avec une opposition libérale historique à cette mesure fiscale.
- Il critique aussi ses positions conservatrices sur Gaza et la culture, estimant qu"il cherche à séduire un électorat radical.
Vincent Van Quickenborne, ex-ministre Open VLD de la Vivaldi, s’en prend frontalement à Georges-Louis Bouchez, président du MR, qu’il accuse de trahir l’héritage libéral.
Dans De Krant van West-Vlaanderen, il lui reproche notamment d’avoir laissé passer la taxe sur les plus-values financières : « Le MR et l’Open-VLD ont été pendant 25 ans ensemble au pouvoir. Nous avons bloqué ensemble l’instauration de cette taxe. Et voilà que le jour où nous ne sommes plus au gouvernement, cette taxe est mise en œuvre », dénonce-t-il. Et d’ajouter : « Vous savez quand j’aurai du respect pour Monsieur Bouchez ? Quand il parviendra à empêcher l’entrée en vigueur de cette taxe. (…) Je constate simplement que c’est lui qui instaure cette taxe. Alors, qui est le vrai libéral dans l’histoire ? »
Ce n’est pas ça, mon libéralisme
Ses critiques vont aussi au-delà de l’économie. Van Quickenborne estime que Bouchez s’éloigne des valeurs fondamentales du libéralisme : « Pour moi, Bouchez ressemble beaucoup à Geert Wilders (chef de file de l’extrême droite néerlandais, NDLR). Il est très conservateur et très populiste – deux choses qui sont à l’opposé de ce que nous défendons. »
Van Quickenborne cite les positions du chef du MR sur la situation à Gaza : « Il affirme par exemple qu’il n’y a pas de génocide à Gaza, parce que le nombre d’habitants est aujourd’hui plus élevé qu’au début de la guerre. Franchement, à ce niveau-là, je me demande : ‘Comment peut-on être aussi aveugle ?’ » Il critique également sa volonté de supprimer le ministère de la Culture : « Ce n’est pas ça, mon libéralisme. »
D’autres critiques dans le passé
Ce n’est pas la première fois que l’ancien ministre attaque publiquement Georges-Louis Bouchez. En avril, dans Knack, il déclarait : « Il y a deux visages chez Bouchez. D’un côté, l’homme de l’ordre et de la sécurité, façon Nicolas Sarkozy, dont il est un grand admirateur. De l’autre, une figure à la Geert Wilders, quand on l’entend s’en prendre à une certaine presse libre, au monde de la culture, ou lorsqu’il reprend à son compte l’agenda de colons israéliens extrémistes. Il va jusqu’à affirmer qu’il n’y a pas de génocide à Gaza, sous prétexte qu’il y aurait aujourd’hui plus de Palestiniens qu’en 1940. »
Et de conclure : « L’aplomb avec lequel il avance ces idées n’a, à mes yeux, rien à voir avec le libéralisme. C’est du populisme conservateur pur et dur. En Wallonie, il n’existe pas d’équivalent au Vlaams Belang, et lui semble vouloir combler ce vide en allant draguer l’électorat le plus radical. »


















