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Le tribunal correctionnel de Namur a procédé mercredi à l'instruction d'audience dans un dossier impliquant 7 prévenus dont 2 fonctionnaires de la direction des marchés publics et du patrimoine. Les différents prévenus doivent répondre de faux, d'usage de faux, de détournement par fonctionnaire, d'entrave à la liberté des enchères et de prise d'intérêt.
Les faux évoqués, imputés aux fonctionnaires, concernent de fausses attestations de vols concernant 2 véhicules. Les deux mêmes prévenus sont poursuivis pour le détournement de 2 voitures. Les 5 autres prévenus et les 2 fonctionnaires sont visés par les préventions d'entrave à la liberté des enchères et de prise d'intérêt.
Les faits sont survenus en 2016, avant la création du Fin Shop, dont la mission est de vendre les objets saisis. Auparavant, les véhicules saisis étaient déposés dans des fourrières ou chez des dépanneurs en attendant leur restitution ou leur aliénation, ce qui entraînait d'importants frais de gardiennage pour l'État. Pressés par leur supérieur hiérarchique de régulariser la situation et d'évacuer un maximum de véhicules en un minimum de temps, les fonctionnaires concernés ont pris contact en direct avec des acheteurs de voitures et ont vendu celles-ci, parfois en l'état de carcasses, en lots de dizaines de voitures saisies.
Questionnés, les prévenus ont déclaré avoir procédé "comme cela se faisait toujours". Ils ont toutefois évoqué la difficulté de gérer cette situation, évoquant, outre un sous-effectif, différents problèmes : des véhicules disparaissaient des inventaires, ne disposaient pas de papiers, se trouvaient dans un état différent de celui initialement évoqué, des pièces ayant été prélevées. La difficulté de traiter avec les personnes chez qui étaient stockées les voitures a également été évoquée.
Réquisitoire et plaidoiries le 20 septembre


















