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Les incidents qui ont émaillé la célébration des 20 ans du Centre Jean Gol à Liège et un appel à dissoudre les mouvements antifascistes ont électrisé jeudi la séance plénière à la Chambre. La température a grimpé de quelques degrés quand le PTB a lancé un appel à rejoindre la manifestation contre la politique du gouvernement le 14 octobre.
Plusieurs députés ont interrogé le ministre de l’Intérieur, Bernard Quintin, sur les incidents et l’avant-projet de loi qui permettra de dissoudre les organisations radicales. Le texte est passé en première lecture avant les vacances et devrait être approuvé au parlement avant la fin de l’année. Pourrait-il mener à la dissolution des mouvements antifascistes qui ont troublé l’anniversaire du Centre Jean Gol, centre d’études du MR, jeudi dernier ?
« On ne souhaite pas restreindre la liberté d’expression mais si on veut la préserver, on doit lutter contre la violence » a rappelé le président du MR, Georges-Louis Bouchez. « Des pays parfaitement démocratiques comme la France, l’Allemagne ou les Pays-Bas ont pris des dispositions contre les antifas ».
Dans ses interventions depuis deux semaines, que ce soit après l’assassinat de l’influenceur américain d’extrême-droite, Charlie Kirk, ou les violences de Liège, l’homme fort des libéraux francophones vise régulièrement la gauche et l’extrême-gauche. Le PTB est monté au créneau jeudi à la Chambre. Il s’en est pris au projet de loi de M. Quintin dont il dénonce l’« arbitraire » auquel il ouvrirait la porte et la façon dont des mouvements contestataires sont ciblés. « Votre but, c’est de museler la contestation, comme Trump le fait aux États-Unis », a accusé Julien Ribaudo au cours d’une intervention chahutée.
Les mots du député communiste ont suscité l’émoi d’une partie de l’assemblée. Le président de la Chambre, Peter De Roover (N-VA), a demandé à disposer du compte-rendu pour déterminer s’ils étaient « contraires à l’ordre » et dès lors maintenus dans le rapport de la séance, conformément au règlement de l’assemblée. Quelques minutes plus tard, après avoir pris connaissance du compte-rendu, il a annoncé qu’aucun élément ne justifiait qu’ils soient retirés.



















