Accueil Actu Belgique Société

490 ex-travailleurs d'Audi Brussels ont retrouvé un emploi, et les autres? Les obstacles sont nombreux

490 ex-salariés d’Audi Brussels ont retrouvé un emploi : que sont devenus les autres ?

C’est une information passée un peu inaperçue. Ce lundi, le ministre bruxellois de l’Emploi en affaires courantes, Bernard Clerfayt, a annoncé fièrement que 490 anciens travailleurs d’Audi Brussels avaient déjà retrouvé un emploi. "31 personnes ont aussi entamé une formation qualifiante", a précisé le ministre, qui voit là la preuve que l’accompagnement mis en place pour les travailleurs licenciés a fonctionné.

Mais si certains saluent ces chiffres comme une réussite, d’autres nuancent ce bilan. Car sur les 2.154 travailleurs accompagnés, la majorité n’a toujours pas retrouvé d’emploi.

Pourquoi les autres travailleurs d'Audi n'ont pas été évoqués par le ministre? Où en sont-ils en ce moment?

Ils sont encore 1.600, et bénéficient d’un accompagnement dans leur recherche d’un nouveau job. Du côté des anciens travailleurs wallons d’Audi, 800 personnes ont été prises en charge par les cellules de reconversion. Parmi elles, 147 ont retrouvé un emploi, 81 travaillent encore chez Audi, 16 suivent une formation et une partie est actuellement en maladie.

Plusieurs obstacles au retour à l’emploi

Les freins sont nombreux pour ces ex-travailleurs. D’abord, la maîtrise des langues : le néerlandais ou l’anglais sont souvent exigés, et peuvent représenter un obstacle. L’âge joue également un rôle : pour les plus de 50 ans, il est plus difficile de retrouver un emploi, or une part importante des anciens d’Audi appartient à cette tranche d’âge. Beaucoup ont aussi accumulé plusieurs dizaines d’années d’ancienneté, ce qui complique leur réorientation.

Les offres disponibles sont parfois moins attractives que les conditions proposées chez Audi Brussels. Il faut souvent accepter des contrats à durée déterminée ou des conditions de travail moins favorables, ce qui freine le retour à l’emploi. De nombreux anciens salariés peinent également à retrouver un emploi qui corresponde à leur expérience ou à leurs attentes.

Enfin, la fermeture de l’usine a laissé des traces psychologiques. Le choc provoqué par cet arrêt brutal a engendré chez certains une perte de confiance.

Le dispositif d’accompagnement mis en place fera l’objet d’une nouvelle évaluation. Elle aura lieu le 26 mai.

Retrouvez "Vous êtes dans le journal", du lundi au vendredi de 18h à 19h sur bel RTL avec Peggy Simono et Thibaut Roland. 

Contenus sponsorisés

À la une

Les plus lus