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Alertes à la bombe dans plusieurs écoles: quel est le profil des auteurs, sont-ils des psychopathes?

Chaque vendredi sur bel RTL, Thomas De Bergeyck reçoit un invité à 7h50. Aujourd’hui, il s’agit de Bruno Humbeeck, professeur en psychopédagogie de l’université de Mons. 

L’actualité toute récente, ce sont ces alertes à la bombe dirigées contre plusieurs écoles. Que dit l’expert en éducation que vous êtes ? Y a-t-il des ratés dans l’éducation ? 

"Ce n’est pas une question de ratés dans l’éducation, mais il y a un climat général qui est actuellement très anxiogène et vous avez des personnes qui ont des difficultés à exister dans ce monde et qui donc quand ils se rendent compte qu’ils peuvent produire des événements le font de manière assez économique puisqu’une alerte à la bombe, c’est relativement facile à faire. Cela créé énormément de mouvement et donc vous avez l’impression d’exister pleinement quand vous constatez les effets que vous produisez avec une simple alerte. On est dans une société qui essaie le risque zéro sur ce plan-là. C’est une société de l’extrême vigilance. L’école est une des tours de garde de cette vigilance et donc certains vont s’amuser à la dérégler. Ce qui est dangereux. Ce qui suppose qu’il faut des poursuites systématiques sur le plan de ces alertes à la bombe parce que c’est parfois envisagé comme un jeu et ce jeu on doit absolument le considérer que c’est quelque chose de sérieux car cela mobilise énormément de moyens." 

Souvent évidemment ces jeunes-là ne se rendent pas compte des conséquences. Quel genre de personnes sont ces auteurs ? Est-ce que l’on peut parler de psychopathe ou même pas ?

"Alors, même pas. Ce sont généralement des personnes qui sont relativement insignifiantes et c’est très dur d’être insignifiant dans nos sociétés. Je veux exister pleinement et j’existe à travers ce que je fais et les conséquences de ce que je fais." 

Le problème évidemment, on parlait de chambre d’écho tout à l’heure, c’est que ce genre de fait est immédiatement suivi d’effet. On en parle dans les médias et ça ils le savent aussi…

"Il existe ce que l’on appelle l’effet copycat. Plus vous allez en parler, plus vous risquez de voir se démultiplier ce type de comportement parce que passer à la radio, avoir un événement dont on est l’auteur qu’on transmet de manière multiple au niveau des informations, cela nous donne une forme de jubilation lorsque l’on a des difficultés à exister." 


 

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