Concernant les 6 écoles sinistrées dans la région de Charleroi, certains élèves de primaire ont dû être délocalisés le temps des travaux de rénovation. Deux classes de 1ère et 2ème primaire ont été accueillies dans le centre de délassement de Marcinelle. La plupart des élèves ont pu toutefois retrouver leur classe ce matin.
"On est ici car il y a eu le feu à l'école. On n'a pas envie qu'il se propage et il y a des odeurs". C'est ainsi que le jeune Victor explique la situation. 45 élèves son école ont été délocalisés au centre de délassement de Marcinelle, durant deux à trois semaines le temps d’effectuer les travaux. "Ça m'a un peu fait peur", indique un élève.
Il y a des dégâts matériels mais surtout de l’incompréhension et de la colère. Les membres du personnel des 6 écoles concernées ont bénéficié de l’aide psychologique des équipes mobiles de la Fédération Wallonie-Bruxelles. "Il faut passer à autre chose très rapidement pour que les enfants ne gardent pas de séquelles", affirme Edith Canon, directrice de l’école de l’Hublinbu.
Il faut aujourd’hui effacer les traces et réparer les dégâts pour permettre aux enfants de reprendre les cours sereinement. "Il y avait des traces de suie, des carreaux cassés", indique Sandrine Wiesemes, directrice de l’école des Petits Loups. "Et sur un mur, il y avait un tag 'No Evras'."
Après 3 jours de fermeture, une école maternelle située à Couillet a pu à nouveau accueillir ses 20 élèves aujourd’hui. "On a pris le temps et fait ça tout en douceur", explique Céline Rousseaux institutrice maternelle. "Je n'ai pas voulu forcer les enfants qui n'avaient rien entendu ou vu. Mais j'étais à l'écoute de ceux qui ne comprenaient pas et qui me demandaient qui étaient les méchants qui ont abîmé leur école."
En ce qui concerne l’enquête, le parquet de Charleroi se refuse toujours à tout commentaire.
