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La réunion a été "très courte" entre les syndicats et la direction de bpost mardi matin et s'est "très mal" passée, a indiqué la CSC Transcom. Aucune solution n'a été trouvée pour mettre fin aux mouvements de grève qui perturbent l'activité postale au sud du pays depuis plusieurs jours.
Les facteurs et factrices protestent depuis plus d'une semaine contre une réorganisation du travail proposée par la direction, qui modifie le processus de réattribution des tournées. L'entreprise postale assure qu'aucune personne ne perdra son emploi lors de cette réorganisation. Celle-ci n'est cependant pas au goût des travailleurs et travailleuses de bpost, la CSC Transcom jugeant qu'elle va "trop loin et trop vite".
"Déjà aujourd'hui, des tournées ne sont pas faisables. Donc, dans le futur, avec 300-400 boîtes en plus, ça le sera encore moins. Et distribuer une lettre ce n'est pas la même chose que distribuer un colis. Il y a des normes, le temps d'attente, le temps d'appeler. Si le client a une mobilité plus réduite ou que c'est une personne âgée, ça prend du temps. Et ça, on a le sentiment que l'entreprise ne le prend pas en compte, même si elle assure le contraire", a expliqué Grégory Vandermissen, permanent régional CSC.
Aucun accord n'a pu être dégagé mardi matin, direction et syndicats campant sur leurs positions.
"Ça ne sortira pas"
"Nous avons plusieurs centaines de milliers de colis bloqués ici à Fleurus et le courrier qui va avec. Tant que nous n'obtiendrons pas quelque chose, forcément ça ne sortira pas", a asséné Charles Kinif, secrétaire permanent CGSP, à notre micro.
Bpost de son côté "espère revenir le plus vite possible autour de la table" pour négocier avec les syndicats, selon une porte-parole.
Ce mardi, quelque 70% des tournées étaient assurées en Wallonie mais la distribution du courrier est perturbée par des blocages filtrants dans les centres de tri de Charleroi, Liège, Tournai ou encore Mons. Rien qu'à Charleroi par exemple, 300 000 colis et autant de lettres sont en attente.