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Lancé en 2022 par le précédent gouvernement wallon, le projet pilote des assistants sociaux en maisons médicales ne devrait pas être prolongé au-delà du 1er janvier prochain. Par conséquent, une cinquantaine de postes sont menacés, tout comme l’accompagnement de milliers de patients précarisés.
Elisa est assistante sociale à Court-St-Etienne en Brabant wallon. Depuis 3 ans, elle officie dans une maison médicale et elle pensait prolonger au moins jusqu’à l’été 2026. « On nous avait promis jusqu’à juin minimum, du coup c’est un retour en arrière. On est un peu surpris… J’ai des collègues qui cherchent déjà ailleurs pour janvier ».
En juillet dernier, la Fédération des maisons médicale a appris que la mesure ne sera prolongée que pour 6 mois au lieu d’1 an comme d’habitude. L’objectif étant de laisser le temps à l’administration (AVIQ) d’évaluer la mesure, et au gouvernement wallon de se positionner sur le bien-fondé de son renouvellement. La fédération craint que la fin de ce financement ne laisse les milliers de bénéficiaires seuls face à leurs difficultés et ne fragilise davantage les équipes médicales
Elle rappelle cependant que le rapport d’évaluation du plan wallon de lutte contre la pauvreté, mené sous l’égide du ministre wallon de la Santé Yves Coppieters, recommandait explicitement de financer la présence d’assistants sociaux dans les maisons médicales. Leur rôle est essentiel pour « garantir l’accès aux droits, à la santé et à la dignité ».
La Fédération regroupe environ 140 maisons médicales en Wallonie et à Bruxelles. Leur nombre a été multiplié par 3 en 20 ans


















