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Une cinquantaine de refuges et d’associations wallonnes et bruxelloises qui recueillent les animaux ont constitué vendredi un front inédit pour adresser un ultimatum aux pouvoirs publics, et notamment au gouvernement wallon.
Ne se sentant pas écoutés, ils menacent de suspendre l’exécution des conventions de prise en charge des animaux errants passées avec les communes et pour certains, de cesser les prises en charge suite aux saisies pour maltraitance.
La goutte d’eau qui a fait déborder le vase est une restitution de deux chiens ordonnée par la justice cette semaine. Le collectif demande qu’un mécanisme soit trouvé pour mettre fin aux restitutions d’animaux à des personnes maltraitantes, ces restitutions étant souvent ordonnées suite à des vices de forme dans les procédures.
Les refuges et associations sont à un niveau de saturation jamais rencontré et demandent aussi des actions pour « couper le robinet » qui fait qu’un nombre record d’animaux leur sont confiés. Ils demandent notamment un renforcement des contrôles des ventes d’animaux via les réseaux sociaux et par des éleveurs qui ne sont pas en règle. La lutte contre les acquisitions impulsives d’animaux via l’instauration d’un délai de réflexion obligatoire est également suggérée.
De manière générale, les refuges et associations se disent abandonnés par les pouvoirs publics. Leurs revendications ne sont pas entendues, et ils ne bénéficient pas d’un soutien financier structurel. Ils sont financés via des appels à projets ponctuels, ou via les conventions de prise en charge passées avec les communes, mais celles-ci font l’objet de marchés publics.
Pour les responsables, ce sont donc les dons des particuliers et le travail quotidien des bénévoles qui permet de maintenir des missions constituant en réalité un service public. « Cette situation ne peut plus durer : on arrive au bout du modèle actuel », estiment les responsables.



















