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« Derrière les murs des écoles, la détresse grandit » : plus de 300 acteurs de l’enseignement spécialisé alertent sur une « crise silencieuse »

Par RTL info avec Belga
Plus de 300 professionnels de l’enseignement spécialisé de type 2 en Fédération Wallonie-Bruxelles dénoncent un système incapable de répondre aux besoins des élèves autistes ou porteurs de handicap mental.

Plus de 300 acteurs de l’enseignement spécialisé de type 2 en Fédération Wallonie-Bruxelles ont signé une carte blanche pour dénoncer le manque de solutions pour les élèves autistes ou porteurs d’un handicap mental. « Nos structures ne sont plus adaptées à la complexité croissante des besoins », insistent les signataires, qui réclament des réformes structurelles.

L’enseignement spécialisé traverse une « crise silencieuse mais profonde », affirment les auteurs du texte. Les établissements de type 2, destinés aux enfants présentant un handicap intellectuel modéré à sévère, accueillent de plus en plus de jeunes ayant un double diagnostic : autisme, déficience intellectuelle et troubles psychiatriques. « Ces enfants, parmi les plus vulnérables, se retrouvent piégés dans un système incapable de leur offrir une prise en charge adaptée. »

Selon les auteurs, les listes d’attente pour les enfants autistes sont passées de 15 à 70 % en moins de dix ans. Faute de places, l’enfant reste à l’école malgré les risques, ou est déscolarisé « pour la sécurité des élèves et des équipes », et doit alors rester à la maison, faute d’alternative.

« Derrière les murs des écoles, la détresse grandit (…). Les situations de crise violente se multiplient : enseignants, éducateurs et parents, dépassés, se voient contraints d’appeler la police ou les services d’urgence pour rétablir la sécurité. Ces scènes ne devraient jamais exister dans un cadre scolaire », alertent les signataires.

Associations et professionnels appellent à un plan d’actions urgentes : meilleure coordination entre services, renforcement des moyens humains et matériels, formation adaptée des enseignants et éducateurs, révision de l’organisation de l’enseignement spécialisé et création de dispositifs permettant d’éviter les déscolarisations forcées.

« En laissant ces enfants sans solution, nous manquons à nos engagements internationaux et à un principe fondamental : le droit à une éducation inclusive et digne », concluent les auteurs de la carte blanche.

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