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Le Carnaval de Binche, reconnu par l'UNESCO, est-il menacé par les exigences d'égalité hommes-femmes ? La ministre-présidente de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Elisabeth Degryse, envisage de conditionner les subventions au respect d'une charte éthique basée sur les recommandations de l'UNESCO. Une révolution en perspective pour le folklore wallon ?
La ministre-présidente de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Elisabeth Degryse, souhaite mettre fin aux inégalités hommes-femmes dans les traditions folkloriques. Pour ce faire, elle envisage de priver de subventions les organisations qui ne respecteraient pas une charte éthique basée sur les recommandations de l'UNESCO. L'objectif est clair : plus question d'interdire aux femmes de porter le costume de Gilles ou de participer à certaines traditions.
Elisabeth Degryse fait référence aux recommandations de l'UNESCO, qui accorde une importance croissante à l'inclusivité et à la non-discrimination dans la préservation du patrimoine culturel immatériel. La commission belge de l'UNESCO soutient d'ailleurs les initiatives visant à inclure davantage les femmes dans ce patrimoine vivant.
Le Carnaval de Binche, joyau du patrimoine culturel immatériel, est-il menacé par ces nouvelles exigences ? Du côté de l'UNESCO, on privilégie une adaptation progressive des pratiques, tout en préservant l'authenticité de l'événement.
À Binche, les mentalités évoluent peu à peu. Les Ladies binchoises défilent depuis quelques années, et un groupe de femmes a pu participer au carnaval, masquées et déguisées, comme les autres sociétés.
Des réticences persistent
Ce groupe de femmes souhaite devenir une société à part entière, mais l'association de défense du folklore a refusé leur demande cette année. Elle se dit toutefois prête à réexaminer le dossier d'ici 2026.
L'association s'en tient pour l'instant à son règlement, mais elle pourrait l'adapter si nécessaire. Car, comme le souligne l'UNESCO, le patrimoine carnavalesque est amené à évoluer.
Le Carnaval de Binche ne semble guère impressionné par la menace de suppression des subventions, car il ne reçoit aucune aide de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
