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Faut-il toujours installer des panneaux photovoltaïques en 2025? "Je vais vous donner une idée", conseille une experte

Les prix de l'énergie sont trois fois moins élevés que pendant la crise de 2022, mais ils restent deux fois plus chers qu'avant. Est-ce toujours intéressant d'investir dans des panneaux photovoltaïques ?

Les prix de l'énergie sont toujours élevés, bien qu'ils le soient moins que durant la crise de 2022. Face à cette hausse des prix qui perdure, une question se pose : est-ce toujours rentable d'installer des panneaux photovoltaïques ? 

"Aujourd'hui, on a atteint un prix plancher. Pour des panneaux photovoltaïques, il faut compter un euro par watt-crête hors TVA. En gros, une installation moyenne aujourd'hui, c'est 5.000 watt-crête, donc ça coûte 5.000 euros. Pour vous donner un petit élément de comparaison, en septembre 2022, ça coûtait encore 9.000 euros pour la même installation, donc on est passé de 9.000 à 5.000 euros", explique Caroline Sury, journalliste à l'Echo.

"L'installation a évolué sur le plan technologique. Les panneaux sont plus performants. Je vous donne une petite idée : en 2011 il fallait installer seize panneaux pour une installation moyenne. Aujourd'hui, on en installe huit. L'onduleur aussi, il a plus de fonctionnalités, il va pouvoir permettre de gérer l'énergie de manière plus intelligente et ça va devenir important dans les mois et dans les années qui vont venir pour réduire cette facture d'énergie", ajoute-t-elle. .

Ça reste intéressant malgré tout d'installer du photovoltaïque ?

Caroline Sury est catégorique : "Ça reste intéressant. Je vais paraphraser des experts que j'ai souvent au téléphone. Ils me disent qu'on ne connaît personne qui a perdu de l'argent avec des panneaux photovoltaïques".

"À Bruxelles, on a encore le système des certificats verts, vous mettez des panneaux et vous devenez producteur d'électricité verte. On vous donne des titres que vous pouvez revendre sur le marché de l'énergie. Ça vous permet d'amortir plus rapidement votre installation photovoltaïque. Mais de manière générale, qu'il y ait ce système ou pas, qu'on soit en Wallonie, à Bruxelles ou même en Flandre, en autoconsommant un maximum, on peut essayer de réduire sa facture d'électricité d'environ 40% par an avec une installation photovoltaïque. C'est une généralité, une installation n'est pas l'autre, mais c'est vraiment une moyenne".

En combien de temps un ménage va pouvoir espérer un retour sur investissement ?

" À Bruxelles, je vous ai dit qu'il y a encore un système d'aide qui est calibré pour avoir un retour dans les sept ans. Si vous n'êtes pas à Bruxelles, l'idée, connaissant les prix de l'énergie actuellement, c'est que si vous investissez 1000 euros, vous récupérez 136 euros. Ça veut dire que vous pouvez récupérer votre investissement dans les sept à huit ans", explique Caroline Sury. 

"Maintenant, une installation n'est pas l'autre. Pour d'autres, ça peut prendre 10 ans, mais la bonne nouvelle, c'est que vos panneaux, ils vont produire facilement jusqu'à 30-40 ans, mais surtout quand ils auront atteint l'âge de 20-25 ans, ils produiront encore 90 % par rapport à leur rendement initial. Vous ne serez jamais perdant sur le très long terme". 

Quid des décrochages d'onduleurs en Wallonie ? 

"Le problème de décrochage, c'est qu'il y a une surtension sur le réseau", répond notre consœur de l'Écho "Votre onduleur décroche, ça veut dire quoi ? Que vos panneaux ne produisent plus, donc forcément ça impacte négativement votre rentabilité. La bonne nouvelle, c'est que le nouveau gouvernement wallon a mis dans sa déclaration de politique générale qu'ils allaient prévoir une indemnisation proportionnelle pour les pros-humeurs impactés".

Le compteur communicant va mesurer les problèmes de surtension

"Pour objectiver un décrochage, il faut faire placer un compteur communicant. Celui-ci va mesurer la tension toutes les quinze minutes et il va envoyer ça au gestionnaire de réseau", conseille Caroline Sury. 

Seulement, problème : certains problèmes passent sous les radars avec le système de mesure tous les quarts d'heure. "C'est pour ça qu'aujourd'hui,BeProsumer, l'ASBL qui défend les intérêts des prosumers, rencontre le cabinet de la ministre de l'Énergie, Cécile Neven. Le but est d'encourager le gouvernement wallon à utilisé un système qui va mesurer la tension toutes les cinq secondes et pas tous les quarts d'heure".

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