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« Je le vis mal » : Gisèle, 54 ans, va perdre ses allocations de chômage à cause de la réforme, ce qui complique son retour à l’emploi

Par RTL info avec Justine Roldan Perez et Amélie Bailly
Nous sommes allés à la rencontre de Gisèle, 54 ans. Elle compte sur ses allocations de chômage pour se former et rebondir. Elle vient de recevoir un courrier, lui, stipulant la fin de ses aides, ce qui pourrait compromettre sa formation et son retour à l’emploi. Elle n’est pas la seule dans le cas.

Lorsqu’elle a reçu la lettre lui annonçant la suppression de ses allocations de chômage, Gisèle s’est effondrée. « Je ne me sens pas bien, je le vis mal, confie-t-elle. Comment est-ce que je vais faire pour payer mon loyer, pour savoir vivre ? C’est vrai que ça me stresse un peu ».

À 54 ans, Gisèle perçoit des allocations de chômage depuis plus de 20 ans. Elle n’est pas restée inactive pour autant, elle a toujours travaillé en ALE comme surveillante dans les écoles. Malgré ses efforts pour trouver un emploi stable, ses difficultés en écriture compliquent ses démarches. Son parcours est marqué par une enfance difficile et des parents qui l’ont empêchée de poursuivre sa scolarité. « Je sens que je ne suis pas acceptée. Je me sens mal. J’ai l’impression que je ne suis pas acceptée dans le monde »

Aujourd’hui, elle a décidé de se former pour devenir auxiliaire de l’enfance. Un nouveau départ qu’elle espère réussir. Sauf que sans ses allocations de chômage, 1200 euros par mois, elle ne pourra pas poursuivre cette formation.

Pour les professionnels, ces futurs recrues sont indispensables dans un secteur en manque cruel de personnel. « C’est très compliqué de trouver du personnel de qualité qui suive les formations en tant que telle, déplore Céline Caeti, puéricultrice et enseignante. Je trouve que c’est très important. Nous, on a besoin de personnes et d’engager des personnes ».

Une lettre dénonçant la situation concernant les formations pour des métiers en pénurie a été adressée au ministère de l’Enseignement. L’administration a répondu que le dossier est actuellement à l’étude, laissant entrevoir un possible espoir. « Peut-être que les choses ont été vite, explique Ersilia Bottari, directrice de l’école d’enseignement pour adultes de châtelet. On fait peut-être un pas en arrière pour revoir au cas par cas. Quand on travaille vite, parfois on peut omettre certaines réalités ».

Gisèle veut y croire. Elle espère décrocher un emploi au terme de sa formation qui s’étale sur un peu plus d’un an. « J’ai beaucoup d’espoir, raconte-t-elle. Maintenant je suis bien entouré. C’est impeccable. Les profs sont vraiment bien, je n’ai rien à dire. Même la directrice. C’est ce que j’attends, j’espère que ça va s’arranger ».

Elle sait que deux nouvelles crèches devraient ouvrir prochainement dans la région, à Châtelineau et à Bouffioux. La promesse d’un emploi, si et seulement si, elle peut aller jusqu’au bout de sa formation.

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