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« Je vais me retrouver sans rien » : inquiétude et incompréhension pour plus de 18.000 Wallons, qui ne toucheront bientôt plus le chômage

Par RTL info avec Frédéric Delfosse, Benjamin Samyn, Gaëtan Zanchetta et Kevin Joris
C’est une réforme qui entre littéralement dans les boîtes aux lettres dès ce lundi 15 septembre : l’arrivée des premiers courriers d’avertissement de la fin progressive du droit aux allocations de chômage. 28.000 personnes sont concernées.

« Votre droit aux allocations – Arrêt de vos allocations » : voilà l’intitulé du courrier envoyé par mail et par la poste. « Le droit des allocations de chômage est maintenant limité dans le temps. Par conséquent, votre droit prendra fin le 31 décembre 2025. Vos allocations seront en principe arrêtées à cette date », peut-on lire sur le courrier.

Une lettre adressée à toutes celles et ceux qui, comme Frédéric, sont concernés par la réforme. « Quand on ouvre le mail au matin et qu’on voit ça, à la journée, ça commence mal », détaille-t-il.

Comme Frédéric, Dina, 57 ans, preste quelques heures par semaine comme gardien de la paix ou surveillante extrascolaire… mais ils sont considérés comme chômeurs de longue durée. « Je trouve ça honteux. Je suis d’accord qu’il y a des gens qui ne font rien. Mais nous, on faisait quelque chose. Même pour le Forem, même si ce n’était pas considéré comme un travail, ils savaient bien qu’on ne restait pas sans rien faire », explique-t-elle.

Plus de 18.700 Wallons recevront ce courrier aux conséquences importantes aussi pour leur assurance maladie, via leur mutuelle, ou le versement des allocations familiales… et ce n’est qu’une première étape.

« Une partie va recevoir leur courrier par e-box et puis par courrier et papier la semaine prochaine. Une deuxième partie au mois d’octobre. Une troisième partie au mois de novembre », précise Pierre-Yves Jeholet, ministre wallon en charge de l’Emploi.

Une deuxième et une troisième vague pour les personnes qui perçoivent des allocations depuis plus de huit ans. « Je suis dans la deuxième vague. Je m’attends à recevoir le courrier bientôt », affirme Kévin, gardien de la paix. « À partir du 31 décembre, je perds ma place. Je me retrouverai sans rien parce qu’habitant chez mon père, je n’aurai pas le droit au CPAS », déplore quant à lui Frédéric.

Inquiétude, incompréhension, car pour ces Wallons plus âgés, six demandeurs sur dix sont peu qualifiés, avec au mieux un diplôme de l’enseignement secondaire inférieur. Si votre situation évolue, prenez contact au plus vite avec l’organisme qui vous verse les allocations de chômage.

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