Partager:
Arrivé en Belgique à l’âge de 18 ans, Karen Torosyan est un Arménien qui habitait à Tbilissi, en Géorgie. Fin des années 90, sa famille a décidé de quitter ce pays limitrophe de la Russie. « C’était un peu la situation sociale et économique après le post-URSS qui était devenu un peu compliqué et nous on ne trouvait pas notre place parce qu’on était Arméniens en Géorgie. On n’était pas Géorgiens pour les Géorgiens, et on n’était pas les Arméniens pour les Arméniens. Mes parents voulaient donc assurer un avenir à leurs enfants », confie le cuisinier qui est devenu belge.
Karen Torosyan confie que la Belgique est son pays de cœur. « La première fois que je me suis senti chez moi, c’était à Bruxelles. Je dois beaucoup à ce pays ».
À son arrivée dans notre capitale, il commence comme plongeur dans un restaurant avant d’entamer des études de cuisine. Karen est ensuite repéré par un professeur qui voit en lui un cuisinier de grand talent. Il passe alors chez Bruneau puis au Chalet de la Forêt avant de devenir chef dès 2010 au Bozar Restaurant.
Pour lui, la cuisine où il passe 18 heures par jour, est le « seul endroit où il s’amuse ». « C’est un métier de vocation, comme pompier, infirmière, etc. La question pour nous, elle ne se pose pas. À aucun moment, je vois un sacrifice. Au contraire, c’est presque une responsabilité de savoir que les gens viennent passer un moment exceptionnel chez nous. Je suis à ma place et je fais exactement ce que j’ai toujours rêvé de faire », se réjouit Karen.
Sur les réseaux sociaux, le Chef de l’Année est très populaire. Il est suivi par de nombreuses personnes. À la télévision, Karen a également participé en tant que juré pour la finale de l’émission Top Chef. Pour lui, c’était un rêve qui se réalisait. « J’ai grandi avec cette émission de télé qui reste l’émission culinaire la plus regardée. Top Chef a mis sous les projecteurs notre métier. Et me retrouver un jour de l’autre côté de la caméra, voir cette pression et le niveau des candidats, c’était complètement surréaliste ».
