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Ce vendredi, le personnel des magasins Lidl entame un nouveau mouvement de colère. Plusieurs supermarchés gardent portes closes ce vendredi dans les différentes régions, annoncent les syndicats. Les actions touchent particulièrement les régions de Charleroi et Liège.
La situation évolue d’heure en heure mais, ce vendredi après-midi et selon la direction, six magasins sont concernés dans le pays : Fayt-Lez-Manage, Chapelle, Battice, Sclessin, Montegnée et Seraing. Les syndicats, de leur côté, en annoncent eux douze.
Cette grève devrait durer jusqu’à lundi inclus. Le personnel attend un retour rapide de la direction et compte organiser des piquets syndicaux devant les entrées des magasins.
Les syndicats et travailleurs dénoncent une surcharge de travail. Dans les réserves jusqu’aux caisses, le personnel est à bout. « On n’est pas d’accord, ici les gens doivent travailler deux fois plus vite. À la place des magasins, à huit ou à neuf, on ouvre à quatre. On ferme à trois. Ce n’est plus possible, les réserves sont bondées de marchandises, maintenant les gens lâchent prise », déplore Raphael Missaire, délégué syndical CGSLB.
« Il faut savoir aussi que Lidl France a eu des problèmes ici récemment, je pense que c’est toujours en cours. Lidl Italie aussi, c’est toujours en cours. Et c’est toujours pour la même chose : la charge de travail. Il n’y a pas que chez nous le problème, donc à un moment donné, si la direction ne se remet pas en question, le personnel craque », souligne Christopher Renette, délégué syndical CNE Commerce.
La direction de Lidl Belgique se défend : « Nous déplorons ces actions car les mesures mises sur la table des négociations ce mardi sont déjà effectives en magasin. Ces mesures visent à la simplification des tâches et au renforcement des équipes. Nous continuerons à privilégier un dialogue constructif avec les partenaires sociaux. »
Des grèves similaires avaient effectivement déjà eu lieu jeudi dans différents magasins. Elles font suite à l’échec, en début de semaine, d’une concertation nationale. Selon l’ACV Puls/CNE, le principal syndicat au sein de la chaîne de supermarchés, la proposition soumise par la direction était en effet loin d’être suffisante.
D’autres blocages précédemment
La semaine dernière, en amont de cette réunion, le personnel avait déjà bloqué les cinq centres de distribution de l’enseigne, à La Louvière (Hainaut), Marche-en-Famenne (Luxembourg), Genk (Limbourg), Saint-Nicolas (Flandre orientale) et Gullegem (Flandre occidentale).
Les syndicats chrétiens et libéraux espèrent un geste de la direction dès la semaine prochaine. En attendant, ces magasins resteront fermés tout ce week-end.
