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La limitation dans le temps des allocations de chômage, instaurée par le gouvernement fédéral, implique que toute personne exclue du système sera prise en charge par le CPAS de sa commune et bénéficiera de son droit au revenu d’intégration sociale (RIS), selon Belfius. Les CPAS feront en outre face à un besoin croissant de personnel, afin d’absorber la charge de travail accrue liée à ce nouvel afflux de bénéficiaires.
Légalement tenues de soutenir financièrement les centres publics d’action sociale, les communes seront donc impactées par cette nouvelle donne. Or, leur marge de manœuvre pour adapter leur dotation aux CPAS est extrêmement limitée, explique Arnaud Dessoy, responsable des études Public finance et Social profit chez Belfius.
Depuis de nombreuses années, les CPAS sont confrontés à une forte demande d’aide sociale, amplifiée tout au long de la dernière mandature par différentes crises, dont la pandémie, les inondations, la hausse des coûts de l’énergie ou encore l’arrivée de réfugiés ukrainiens. La contractualisation de l’aide sociale s’est également intensifiée, à la suite d’un accroissement de la charge administrative et du contrôle des conditions et des obligations à remplir par les CPAS.
La dotation communale aux CPAS représente ainsi en moyenne 11 % des dépenses ordinaires totales et enregistre une progression continue depuis 2010, souligne l’étude.
À partir de 2026, date à laquelle la réforme du chômage commencera progressivement à entrer en vigueur, la charge de cette mesure, évaluée à 190 millions d’euros par an par Belfius, viendra dès lors plomber la situation financière des communes wallonnes, alors que celles-ci étaient déjà confrontées à des défis budgétaires majeurs.



















