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Un an après son déploiement partout dans le pays, le bouton antirapprochement a déjà été utilisé à de nombreuses reprises par des victimes de violences intrafamiliales.
Il y a un peu plus d'un an, le bouton antirapprochement était déployé partout en Belgique pour protéger les femmes victimes de violences intrafamiliales. Il s'agit d'un bouton, de la taille d'une pièce de monnaie, caché sur la personne protégée et relié par bluetooth à son smartphone, lui permettant de prévenir discrètement le Centre d'information et de communication de la police. Celui-ci peut à son tour alerter la zone de police concernée, en vue d'une intervention en urgence. L'équipe d'intervention est alors informée du contexte, des antécédents de l'auteur, de sa personnalité,... pour faciliter son opération.
"Notre objectif est que le nombre de féminicides diminue chaque année en Belgique. L'alarme antirapprochement est un des outils qui (...) peut nous y aider en permettant une intervention policière rapide", déclarait alors Marie-Colline Leroy, secrétaire d'État à l'égalité des genres.
Plus d'un an plus tard, on apprend que 348 victimes de violences ont utilisé ce bouton, selon nos confrères de Sudinfo qui précisent également que 209 personnes portent ce bouton actuellement. "La violence conjugale tue encore en Belgique en 2025. Et l’on sait qu’une femme sur cinq subit, au cours de sa vie, de la violence de la part de son (ex-)partenaire. Ce dispositif constitue une mesure de protection importante dans la lutte contre les féminicides ainsi que contre les infanticides", déclare aujourd'hui la secrétaire d'État.
"Une évaluation du dispositif établit que 9 femmes sur 10 se sentent nettement plus en sécurité après avoir reçu une alarme mobile antirapprochement", précise ensuite le cabinet de Marie-Colline Leroy.
Ce dispositif est donné par la police aux victimes présentant "un risque pour leur vie après évaluation des risques par la police et le procureur, ce dernier prenant la décision finale d'accorder ou non l'AMR (alarme mobile anti-rapprochement)", peut-on lire sur le site de l'Institut pour l'égalité des femmes et des hommes.
Le numéro à connaître
Si vous subissez des violences, en êtes l'auteur ou témoin, un numéro d'écoute existe: 0800 30 030. Il est disponible 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24 et les appels sont anonymes.