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« Le fossé ne se réduit pas » : l’écart salarial entre hommes et femmes évolue… pas forcément positivement

Par RTL info avec Belga
Si l’écart de salaire se réduit entre les hommes et les femmes pour les salariés, pour les fonctions supérieures, il reste très important.

L’écart salarial global, qui compare les rémunérations des hommes et des femmes occupant le même poste à âge égal, a chuté de 2,41 % à 1,79 % au cours de l’année écoulée, selon une étude publiée par la société de conseil RH Hudson. Cette tendance s’explique en grande partie par une réduction de l’écart salarial dans les niveaux hiérarchiques inférieurs. Les niveaux de fonction supérieurs enregistrent, eux, des écarts en hausse.

En vertu d’une directive européenne, l’écart salarial ne peut excéder les 5 %. À partir de 2026, tous les États membres de l’Union européenne auront l’obligation de transposer cette directive dans leur législation nationale. En Belgique, ce sont surtout les petites et moyennes entreprises (jusqu’à 250 employés) qui présentent un écart salarial trop important.

L’étude, qui a analysé 286.047 packages salariaux dans 951 organisations, relève par ailleurs un écart salarial significatif parmi les cadres intermédiaires (6,95 %, en hausse de 1,52 %) et les cadres supérieurs (9,72 %, en hausse de 3,55 %).

« Le fossé ne se réduit pas, mais se creuse »

« À une époque où les entreprises accordent de plus en plus d’importance à l’égalité des salaires, le fossé ne se réduit pas, mais se creuse au sommet des organisations. Pour quelle raison ? Les fonctions les plus hautes dans l’organisation sont davantage individualisées, et dès lors plus difficiles à comparer que les fonctions les plus basses », souligne Paul-Etienne Siergist, senior manager chez Hudson.

L’enquête relève par ailleurs que les femmes sont encore sous-représentées dans les fonctions à responsabilité, parmi lesquelles elles ne comptent que pour un tiers des postes. Une lente évolution est toutefois perceptible : la proportion de femmes occupant des fonctions supérieures a augmenté de 2 % l’année dernière, pour atteindre 33 %. Dans les secteurs traditionnellement masculins tels que l’ingénierie, l’industrie, l’informatique et la construction, seul un cadre supérieur sur cinq est une femme.

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