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Le gouvernement part à la chasse aux malades de longue durée : contrôle renforcé, incitation à reprendre le travail au plus vite. 60 % sont des femmes et la mesure est jugée injuste. « Il y a plus de femmes qui dépendent du régime maladie à invalidité en lien avec des métiers à haute pénibilité. Surtout dans les métiers de service et les métiers du soin en particulier. On sait aussi que malheureusement aujourd’hui, les femmes prennent encore beaucoup plus en charge tout le travail qu’on appelle reproductif. Ça veut dire qu’après le travail, il y a souvent encore beaucoup de travail dans le foyer, à la maison, avec les enfants. Ce qui fait que le corps de ces femmes se repose moins », estime Céline Nieuwenhuys, secrétaire générale de la Fédération des services sociaux.
C’est d’un autre temps
Plus inquiétant encore selon cette fédération, l’accès aux aides sociales de type CPAS. Si votre conjoint perçoit un salaire, vous en serez automatiquement exclu : c’est ce que prévoit le gouvernement. Plus de revenus propres au nom de la solidarité des ménages.
« Cela nous semble vraiment d’un autre temps, le fait de devoir dépendre de son conjoint. De plus, on sait très bien que c’est plutôt les femmes qui, à un moment donné, s’éloignent du marché du travail pour pouvoir gérer les enfants et la famille », estime la secrétaire. Autre crainte pour les femmes, le montant de la pension en cas de départ à la retraite anticipé. Le gouvernement prévoit une diminution du revenu, soit un malus, sauf si vous justifiez d’une carrière de 35 ans, à raison de 156 jours de travail par an.
Là encore, les femmes sont discriminées selon ce syndicat. « En général, elles ont travaillé à temps partiel. Elles ont aussi eu une interruption dans leur carrière. Ce qui fait qu’elles n’atteignent pas ces 35 ans, 35 années de carrière et donc il peut y avoir plus de situations dans lesquelles elles n’arrivent pas aux 35 ans de carrière. Clairement, il y a une discrimination entre les hommes et les femmes », pointe Olivier Valentin, secrétaire général de la CGSLB.
Enfin, le gel des salaires prévu jusqu’en 2027 maintiendra l’écart entre les hommes et les femmes. Elles gagnent en moyenne 20 % de moins.


















