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Cet achat a été évoqué à peine l’encre de l’accord sur la taxe des plus-values financières était-elle sèche. Vooruit n’avait pas caché qu’à ses yeux, les deux dossiers étaient liés. Une telle décision demeure toutefois controversée.
En 2018, dans un contexte déjà polémique, le gouvernement Michel avait choisi de commander au constructeur américain Lockheed Martin 34 F-35 pour remplacer ses F-16. La controverse a repris de plus belle avec l’élection de Donald Trump.
Le ministre n’a pas voulu donner de détail sur la décision attendue. Il apparaît toutefois qu’elle sera d’une portée moindre qu’attendu puisque le mois passé il était question de 21 appareils supplémentaires pour répondre aux nouvelles exigences capacitaires de l’OTAN.
L’opposition a déjà exprimé ses doutes. « On se retrouve avec un achat décidé en bout de nuit dans un troc typiquement belge entre deux dossiers qui n’ont rien à voir : les F-35 contre la taxe sur les plus-values », a fait remarquer François De Smet (DéFI). « En 2018, il y avait eu un appel d’offres, ici, on fait comme si on devait juste appuyer sur un bouton ».
Les amarantes comme les socialistes mettent en garde contre une telle décision. L’exemple suisse les incite à la prudence. Les Américains ont annoncé à la Confédération helvétique une facture en hausse de plus d’un milliard de dollars pour les 36 F-35 qu’elle a décidé d’acheter en 2021.
« Pendant que la Suisse lance une commission d’enquête, vous signez un chèque en blanc à Trump », a lancé Lydia Mutyebele-Ngoi (PS).


















