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Les Belges de plus en plus enclins à voyager, et les chiffres le prouvent: y a-t-il une explication derrière ce phénomène?

Les Belges ont besoin de vacances, et ça se voit. Dans les statistiques de StatBel. Comme chaque année, l'office belge de statistique publie son enquête sur les vacances et les voyages. Résultats ? Les voyages réalisés en Belgique et à l'étranger sont en hausse.

 

Comme chaque année, StatBel, l'office belge de statistique, publie son enquête sur les vacances et les voyages. Durant l'été 2024, plus de 9 millions de voyages ont été réalisés en Belgique ou à l'étranger. Cela représente une hausse de 6,6% par rapport au même trimestre en 2023.

Dans le détail, on dénombre 2 millions de voyages nationaux, une hausse de plus de 11%, avec dans le top trois des destinations la Côte et les Ardennes. 7,3 millions de voyageurs se sont également rendu à l'étranger, dont la plupart se déplacent en avion. Pourquoi ?

 L'aéroport de Charleroi connaît ces derniers temps une croissance permanente. En août 2024, il a enregistré un record de 1,6 million de passagers, plus 12% par rapport à 2023. Et l'avion est le moyen de transport phare des vacanciers. "On regarde tous pour prendre le train, pour que l'empreinte carbone ne soit pas la même. Mais en réalité, le train aujourd'hui, il est aussi cher que l'avion, voire parfois plus cher", confie cette passagère. 

Durant l'été dernier, les Belges ont largement confirmé leur envie de prendre le large : plus 34,5% de voyageurs hors Union européenne, dépendant donc des longs courriers. Les opérateurs de voyage tels que Tui constatent encore une tendance maintenue pour l'été à venir 2025 : "Nous enregistrons déjà une hausse de 18% des réservations. L'Espagne, la Grèce, la Turquie et le Mexique sont les destinations phares".

Le chaos du monde actuel encouragent probablement les déplacements touristiques

Ce succès permanent, l'avion le doit à différents facteurs : le prix des billets en constante diminution (moins 50% en 30 ans), les destinations lointaines, qui offrent des coûts de vie limités, la recherche du soleil. 

"La multiplication de ce qu'on appelle les sites Instagramables, qui sont largement publicisés sur les réseaux sociaux. Et puis, l'attrait pour les lieux de tournage des séries ou des films à succès contribue sans aucun doute au succès de certaines destinations", explique aussi Jean-Michel Decroly, professeur de géographie humaine à l'ULB.

Depuis peu, le contexte mondial tendu jouerait aussi un rôle dans notre volonté de déconnecter. "Le chaos du monde, les fureurs du monde actuel encouragent probablement à une fréquence accrue les déplacements touristiques", ajoute ce dernier. 

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