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Selon un sondage auprès de 1003 parents belges de la Ligue des familles, une majorité de la population se dit favorable, en théorie, à la réforme du chômage qui prévoit de limiter les allocations à un maximum de deux ans. Selon un sondage, 63 % des répondants soutiennent cette mesure lorsqu’elle est présentée de manière abstraite : 32 % s’y disent « tout à fait d’accord » et 31 % « plutôt d’accord ».
Des opinions inversées face à des situations concrètes
Lorsqu’ils sont confrontés à des cas concrets, les répondants expriment une opinion radicalement différente. « On voit clairement qu’ils ne sont pas d’accord avec un système de chômage qui est aveugle aux situations individuelles et familiales », dit Jennifer Sevrain, chargée d’études à la Ligue des Familles. « On ne tient pas compte de situations familiales particulières. »
Ainsi, dans l’hypothèse d’une mère célibataire avec deux jeunes enfants, 59 % des sondés estiment qu’elle doit pouvoir conserver ses allocations de chômage jusqu’à ce qu’elle trouve un emploi compatible avec ses contraintes familiales. Cette opinion est partagée dans l’ensemble du pays : 56 % en Flandre, 61 % en Wallonie et 71 % à Bruxelles. « C’est pareil pour une famille qui a un enfant en situation de handicap ou encore une famille où un des conjoints travaille déjà, mais avec des horaires atypiques qui ne permettent pas de s’occuper des enfants », explique Jennifer Sevrain.
Quels sont les risques pour les familles ? « Tomber dans la pauvreté puisqu’elles vont perdre ce revenu qui pourra éventuellement être remplacé par un autre, mais celui-ci sera plus faible et ne permettra pas de répondre à tous les besoins de la famille », dit Jennifer Sevrain.
Les chiffres
- 59 % des répondants veulent maintenir le droit au chômage d’une maman solo de jeunes enfants
- 67 % des répondants veulent maintenir le droit au chômage des parents d’enfants en situation de handicap
- 60 % des répondants opposés à l’exclusion du chômage des parents dont les conjoints travaillent à horaires atypiques
Des exceptions ?
Pourrait-il y avoir des exceptions pour certaines situations ? « Le problème c’est qu’on ne couvrira jamais toutes les situations familiales vu la diversité de celles-ci », dit la chargée d’études. « Ce qu’il faut faire, c’est limiter au maximum les conséquences pour celles-ci et ne pas exclure les personnes du chômage de manière aveugle, sans tenir compte de leur situation familiale et personnelle. »


















