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Les jeunes sont-ils plus vulnérables sur la route ? 2.000 d'entre eux ont été victimes d'accidents à vélo en 2023

Des accidents qui mettent en lumière la dangerosité de la pratique du vélo au coeur de la circulation. Les jeunes sont-ils plus exposés aux risques d'accident ? 

Casque sur la tête et chasubles fluo, ces cyclistes en herbe sont très bien équipés pour rouler en sécurité. Des gestes indispensables pour limiter les risques, car l'année passée encore, 2000 jeunes entre 0 et 18 ans ont été victimes d'accidents à vélo. Un chiffre impressionnant, mais à relativiser. "Les enfants ne constituent en fait qu'un quart de tous les accidents, donc il y a relativement peu d'accidents. Maintenant, c'est clair qu'il y a des périodes à risque, notamment lorsque la visibilité est moindre, notamment aussi pendant les vacances où les enfants sont davantage à vélo sur la route. Ce sont vraiment les moments à risque de l'année", explique Benoît Godart, porte-parole de l'Institut Vias.

Quelles solutions ? 

Des moments où une plus grande vigilance est de mise, mais aussi des âges où les risques se multiplient. Selon l'Institut pour la sécurité routière, chez les cyclistes de plus de 12 ans, un adolescent sur trois se laisse parfois distraire par son smartphone. Le casque est aussi moins porté à mesure que les enfants grandissent. "Une demande du GRACQ qu'on a encore formulée dans le cadre des dernières élections, c'est de pouvoir intégrer la formation cycliste dans le cadre du programme scolaire. C'est très important parce que ça veut dire que tout le monde a eu accès à ces connaissances, donc non seulement les cyclistes, mais également les personnes qui sont amenées par après à se retrouver derrière un volant et qui auront une meilleure compréhension de ce que c'est que d'être à vélo", indique Florine Cuignet, chargée de politique bruxelloise au GRACQ.

Il faut des infrastructures de qualité 

Car les cyclistes ne sont responsables que de 35 % des accidents les impliquant. Dans les autres, des automobilistes se rendent coupables de comportements dangereux, les torts sont partagés ou encore les infrastructures ne sont pas adaptées. "On voit parfois qu'il n'y a pas du tout d'aménagement, parfois il y a des aménagements, mais ils ne sont pas nécessairement systématiquement correctement sécurisés. Régulièrement aussi, les pistes cyclables s'interrompent un peu au milieu de nulle part. Et donc ça, je crois que c'est le premier volet de toute politique cyclable, c'est de faire des infrastructures de qualité", ajoute Florine Cuignet.

Si des efforts sont encore à faire pour protéger les cyclistes, le vélo n'est pas le mode de transport le plus dangereux pour les jeunes. L'année passée, 3.500 enfants et adolescents ont été victimes d'un accident de voiture en tant que passagers.

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