Accueil Actu Belgique Société

Les peluches sont partout: pourquoi sommes-nous autant attachés à ces jouets? 

Alors que la venue de Saint-Nicolas approche, il y a fort à parier que les peluches feront partie des cadeaux distribués cette année. Pour cause, c'est un jouet très populaire qui a su traverser les époques. Aujourd'hui, elles sont également souvent utilisées dans des campagnes de communication. Bref, elles sont partout. Mais comment expliquer cet engouement?

Elles font partie de notre quotidien. Souvent, dès le plus jeune âge, elles se retrouvent régulièrement dans les lits des enfants. Et elles prennent parfois vie pour le bonheur des petits et des grands. Les peluches traversent les époques et les générations.

"On est super attachés. Et puis, c’est un lien de soi-même qui passe à son enfant, à son filleul, à sa filleule. C’est lourd de sens", explique une maman.

Pour ce magasin de jouets situé à Mons, la peluche n'est pas la spécialité. Mais la demande est bien réelle. L'enseigne en a vendu 37 500 en 2023. Xavier Payen, directeur opérationnel chez Fox et Cie, explique : "Notre première famille, c'est le jeu de société. Mais la peluche, aujourd'hui, représente 5 % de notre chiffre d'affaires. Donc oui, c'est un produit qu'on a besoin aujourd'hui". 

Pour comprendre l'histoire de ces peluches, il faut prendre la direction du musée du jouet ancien. Si l'on trouve des traces dans les livres sur la préhistoire, c'est en 1880 que cela prend de l'ampleur, en Allemagne, avec Margarete Steiff.

"Elle était couturière et, donc, pour sa couture, elle avait besoin de piquer ses aiguilles dans quelque chose. Elle a donc créé des petits éléphants pour piquer ses aiguilles. Puis, elle a eu l'idée de les vendre et ça a commencé comme ça", raconte le directeur du musée, Jean-Pierre Laloux.

Aujourd'hui, elles sont devenues un atout précieux dans les stratégies marketing des marques. Delhaize, par exemple, utilise des peluches pour ses actions d'épargne depuis plus de 10 ans. Dernière collection en date : les lions à l'effigie des Jeux Olympiques. 332 000 peluches ont été vendues.

"Il y a ce petit côté réconfortant de la peluche, le côté où on a vraiment tous eu une peluche dans l'enfance, où chaque enfant aura une peluche dans son enfance, et cela dans le futur aussi. Je pense que ça fait autant plaisir aux enfants qu'aux parents, finalement", explique Karima Ghozzi, porte-parole de Delhaize.

Elles agissent comme des régulateurs émotionnels auprès de l'enfant

Les enfants les câlinent et les adultes, eux, les collectionnent. C'est le cas de Virginie et Jimmy. "Moi, j'ai gardé toutes mes peluches parce que ce sont des souvenirs et que ça fait partie d'une collection aussi", "Moi, j'en achète encore maintenant, j'ai pas mal de peluches de licence, notamment des Pokémon, des licences Nintendo que j'adore", expliquent-ils. Peu importe l'âge, le succès ne faiblit pas.

Pour cette psychologue, ces peluches jouent en fait un rôle, dès la naissance, avec les doudous. "Chaque enfant grandit vraiment avec cet objet qui lui est familier, qui fait partie de son quotidien. On voit beaucoup d'enfants raconter leur journée à leurs nounours, leurs craintes, leurs peurs, leurs émotions. Elles agissent aussi un petit peu comme des régulateurs émotionnels auprès de l'enfant", précise Emilie Maroit.

Et cela se poursuit même à l'âge adulte. Selon une enquête menée en Belgique en juin 2024, un adulte sur cinq dort encore avec une peluche.

À lire aussi

Sélectionné pour vous