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Nicolas Sarkozy déjà de retour devant le tribunal : lui et sa femme seront jugés avec 9 autres personnes

Par RTL info avec AFP
À la demande du parquet national financier français, Nicolas Sarkozy et sa femme, Carla Bruni, seront jugés avec 9 autres personnes dans un dossier étroitement lié avec celui du supposé financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007.

Le parquet national financier français a demandé mardi que l’ancien président Nicolas Sarkozy soit jugé aux côtés de 10 autres personnes, dont son épouse Carla Bruni-Sarkozy, dans un dossier en lien avec le financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007 pour lequel il a été condamné à cinq ans de prison.

La décision de renvoyer ces 11 personnes ou non devant le tribunal correctionnel revient toutefois au juge d’instruction qui pilote ce dossier qui concerne les rétractations, possiblement rémunérées, de l’homme d’affaires Ziad Takieddine, décédé en septembre.

Ce Franco-Libanais avait soutenu à plusieurs reprises que la campagne de M. Sarkozy en 2007 avait été financée par la Libye de Mouammar Kadhafi, avant de faire soudainement marche arrière en 2020.

Cette volte-face avait alimenté les soupçons de la justice autour d’une possible rémunération de M. Takieddine par M. Sarkozy et ses proches, ce qu’ils ont toujours nié.

Dans son réquisitoire définitif, rendu mardi, le parquet national financier (PNF) a requis le renvoi de l’ancien chef d’État pour « association de malfaiteurs en vue de commettre une escroquerie en bande organisée » et « recel de subornation de témoin ».

Pour Carla Bruni-Sarkozy, le renvoi est requis uniquement pour « l’association de malfaiteurs en vue de commettre une escroquerie en bande organisée », un non-lieu partiel ayant été demandé pour le « recel de subornation de témoin ».

Parmi les inculpés figure également Michèle dite « Mimi » Marchand, la « papesse » de la presse people française, visée par des réquisitions de renvoi pour « subornation de témoin » et « association de malfaiteurs en vue de corrompre des personnes exerçant des fonctions juridictionnelles au Liban ».

L’ex-chef de l’État français (2007-2012) a été condamné le 25 septembre à cinq ans de prison dans l’affaire du financement libyen de sa campagne. Il a passé 20 jours en détention à la prison parisienne de la Santé, un fait inédit pour un ancien président dans l’histoire de la République française.

Il a fait appel et doit être rejugé à partir du 16 mars 2026. L’ancien président, qui a toujours clamé son innocence, avait vivement attaqué les juges après sa condamnation, dénonçant une décision motivée selon lui par la « haine » des magistrats à son égard.

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