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Face à la perte d'autonomie, la maison de repos n'est pas la seule option pour nos aînés. Voici une alternative qui leur permet de rester à la maison, tout en profitant de l'aide appropriée.
Pour de nombreuses personnes âgées, tout comme pour leurs proches, le souhait premier est de rester à domicile. Lara Kotlar, porte-parole de l’AVIQ, souligne que cela nécessite souvent une organisation importante : "Il faut s'organiser en famille. Souvent le conjoint, les enfants, les amis se mobilisent. Et puis il y a les infirmières à domicile, il y a le kiné, les aides-soignantes, les aides familiales. Ça fait beaucoup de monde à mettre en place autour d'une seule personne", explique-t-elle.
Dans ce genre de situation, le proche devient souvent aidant proche, une notion qu'il faut bien comprendre : "À partir du moment où ils sont aidants proches, ils endossent un peu une autre casquette par rapport à leurs proches en fait". Un rôle complexe, qui peut être difficile à assumer : "Vous savez, je vous parle souvent de Jules, mon voisin, qui est devenu l'aidant-proche de sa femme. La relation change : il vit pour, il ne vit plus avec, il n'y a plus ce partage, il n'y a plus cette vie avec", continue-t-elle.
Centres d'accueil de jour
Face à ces défis, les centres d'accueil de jour représentent une alternative intéressante : "Ce n'est pas une garderie, mais c'est bien un centre où on peut aller une fois, deux fois, trois fois, cinq fois par semaine, entre 8h et 18h. Et c'est un centre où on va pouvoir faire des tas d'activités, alors soit pour maintenir ses capacités cognitives ou physiques, soit pour les revalider quand on est vraiment en perte d'autonomie".
Les activités proposées sont variées, allant de la cuisine à la gymnastique cérébrale, en passant par des moments de convivialité et le repas de midi. "Et donc ça veut dire que le soir, on peut juste manger ses tartines", précise Lara Kotlar.
La porte-parole de l'AVIQ souligne que la plupart de ces centres offrent également des soins : "Alors la plupart des centres sont aussi des centres de soins. Ça veut dire que vous avez vos injections, il y a la toilette qui peut être faite, il y a la kiné. Ces gens dans le centre vont prendre le relais de l'aidant proche et de tout le personnel qui vient à domicile", explique Lara Kotlar.
Le prix
Contrairement à une idée reçue, les centres d'accueil de jour ne représentent pas l'étape avant la maison de repos : "Surtout pas en fait, c'est exactement l'inverse, puisque quand vous allez en centre de jour, vous avez ce côté convivial, c'est vraiment ludique, c'est vraiment amusant. On va faire de la danse, on va faire de la gym douce, on va jouer au scrabble. Et surtout, quand on a fait ça, c'est plus facile de rester à la maison et les proches doivent se mobiliser moins longtemps", avance la porte-parole.
Cela peut être davantage vu comme un moment de respiration, de pause pour l'aidant proche : "Il a peut-être encore une activité professionnelle et il a besoin de souffler, il a besoin de faire des choses aussi pour lui. Et donc que du contraire, ça permet de se retrouver le soir et d'avoir des choses à se raconter".
Il existe 80 centres de ce type en Wallonie. Le tarif des centres d'accueil de jour se situe entre 20 et 30 euros par jour, avec une possible intervention des CPAS. Pour obtenir plus d'informations, direction le site web de l'AVIQ ou par téléphone au 0800 16 061.


















