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Obligatoire dès le 1er janvier, un employeur sur trois ne connaît pas cet avantage qu’il peut proposer à ses employés

Par RTL info avec Mathieu Langer et Kevin Joris
La semaine de la mobilité a débuté lundi. C’est l’occasion de se pencher sur le budget dont peuvent bénéficier les employés depuis 2019 : il permet de proposer d’autres choix à la voiture de société. Seulement, 1 employeur sur 3 ne connaît pas bien cette offre qui sera obligatoire à partir du 1er janvier.

Concrètement, en ce qui concerne le budget sur la mobilité au travail, un salarié choisit de garder sa voiture de société ou l’échanger contre une alternative durable : un vélo électrique, un abonnement de train, le remboursement d’un loyer ou même d’un prêt hypothécaire.

« Ça pourrait être intéressant, maintenant je pense que dans ma fonction c’est presque impossible parce que je suis technico-commercial donc je fais beaucoup de kilomètres », explique un travailleur. « Moi comme je roule beaucoup, j’ai refusé, j’ai dit non. Et puis on m’a donné une contrepartie mais mon employé m’avait versé à l’époque de l’argent », note un autre.

Implémenté en 2019, le budget mobilité n’est utilisé que par 1 % des travailleurs. Il est pourtant en plein développement même si dans les faits, à peine plus d’un employeur sur trois offrant des voitures de société l’ignore. « Beaucoup d’entreprises ont mis une voiture de fonction, voiture de société en compensation d’une augmentation éventuelle et donc ça n’a pas été structuré. Pour eux, on a toujours fait comme ça », note Christian Pezzin, spécialiste en mobilité durable. « Les flottes aujourd’hui malheureusement ne sont pas pilotées ».

Un profil type pour cet usage

Profil type de l’utilisateur : un jeune salarié. Plus d’un tiers des bénéficiaires ont entre 30 et 34 ans, une génération sensible à la durabilité mais aussi à la flexibilité à condition d’une amélioration des infrastructures, bornes de recharge ou pistes cyclables. « Il y a beaucoup de croyances dans les entreprises pour les travailleurs à ce niveau-là et donc il faut arriver à démystifier et vulgariser tous ces concepts pour enlever les peurs et vraiment travailler sur les vrais besoins des gens car on se rend compte que je ne sais pas qui sur une journée fait 400 km par jour. C’est très peu en fait », précise Stéphanie Fellen, autre spécialiste de mobilité durable.

Si son obligation devient effective à partir du 1er janvier prochain, ce budget mobilité pourrait impacter près de 58 000 entreprises en Belgique.

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