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Philippe Geluck dévoile deux dessins inédits en réaction à l'attentat et la guerre au Proche Orient: "C'est quand même ça le problème"

Philippe Geluck a été invité sur RTL TVI dans l'émission Face à Buxant ce dimanche. L'artiste est venu présenter son dernier album sorti pour les 40 ans du Chat, son célèbre personnage. 

Philippe Geluck a aussi été interrogé sur l'actualité dramatique de ces derniers jours: l'attentat islamiste à Bruxelles et la guerre au Proche Orient. Pour évoquer cette actualité, il a préparé deux dessins inédits pour son interview. Découvrez-les ci-dessous avec le commentaire de son auteur.

Le premier dessin évoque la place de l'amour dans les religions:

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Explication de Philippe Geluck: "Ça me sidère. Parce que cette phrase est si belle: 'Dieu est amour'. Mais l'histoire de l'humanité nous montre que, depuis la nuit des temps, peut-être pas la nuit des temps, les hommes préhistoriques étaient plus civilisés que nous, mais que depuis tellement longtemps, les gens s'entretuent de façon monstrueuse au nom d'une croyance. C'est quand même ça le problème. Les guerres de religion sont millénaires et ça ne s'arrête pas. Est-ce que l'humanité va finir par progresser un jour? Alors que cette personne dont on nous parle, ce Dieu, auquel des gens croient de façons différentes, aurait créé l'homme dans un but positif".

Et voici le second dessin:

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Réaction de l'artiste: "Des salopards, il y en a partout. Il y a des gens qui rêvent de mourir aussi, il faut le savoir. Il y en a qui rêvent de tuer. Mais qu'entre eux ils s'arrangent et qu'ils foutent la paix aux autres, à ceux qui veulent simplement vivre en paix et en harmonie".

C'est devenu quelque chose d'extrêmement risqué de représenter le Prophète des Musulmans

Notre présentateur Martin Buxant a ensuite questionné Philippe Geluck sur ses choix artistiques et les sujets qu'il décide de ne pas dessiner, notamment le Prophète. "Ce n'est pas que je ne le dessine plus, parce que je n'ai jamais voulu le dessiner. C'est un truc qui ne m'a jamais attiré. Et je ne le dessine pas, mais comme tous les dessinateurs du monde entier, ne le dessinent pas depuis les horribles attentats de Charlie Hebdo, qui on vu partir dans des façons atroces des collègues et des amis", réagit l'artiste belge.

Philippe Geluck explique que "c'est devenu quelque chose d'extrêmement risqué de représenter le Prophète des Musulmans. On peut se dire, est-ce que sur ce point, ils ont gagné? Juste sur ce point. Mais il faut les prendre à revers. Il faut continuer à dénoncer l'intégrisme, cette condition ignoble faite aux femmes de leur faire porter la burqa en Afghanistan et ailleurs. Il faut continuer à dessiner là-dessus et à se battre pour les libertés".

Le dessinateur précise toutefois qu'il ne s'empêche pas d'évoquer l'islam dans ses dessins, mais seulement la représentation du Prophète. "En dehors de ça, j'ai déjà dessiné Dieu. C'est une abstraction, donc je le représente comme je veux. Je parle de la religion, je parle de tous ces sujets. Je ne veux stigmatiser personne, sauf les salopards", conclut-il. 

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