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Selon les derniers chiffres de Statbel, près d’un jeune sur cinq en Belgique (âgé de 15 à 34 ans) occupe un emploi pour lequel il est en fait surqualifié. L’étude en question met en lumière une inadéquation marquée entre le profil des jeunes et les exigences du marché du travail, qu’il s’agisse du niveau d’éducation, des compétences ou du domaine de formation.
En moyenne, 70 % des jeunes estiment que leur niveau d’études et leurs compétences sont adaptés à leur emploi. Cependant, 20,9 % déclarent avoir un niveau d’éducation supérieur à celui requis pour leur poste, et une proportion similaire considère posséder des compétences excédant les besoins du poste occupé. Ce constat s’applique encore davantage aux femmes et aux personnes peu diplômées.
Les femmes et les peu diplômés davantage touchés
Les femmes sont légèrement plus nombreuses que les hommes à se sentir surqualifiées. L’inadéquation est aussi plus fréquente chez les personnes ayant un niveau d’éducation faible ou moyen. Ainsi, 24,5 % des jeunes à niveau d’études moyen estiment être surqualifiés contre 17,5 % chez les diplômés de l’enseignement supérieur.
Ce phénomène se retrouve également dans l’évaluation des compétences : 27,4 % des jeunes à niveau d’instruction moyen se disent surqualifiés, contre 17,6 % chez les plus diplômés. En revanche, les jeunes en emploi de longue durée, ceux ayant un contrat fixe ou résidant en Flandre affichent une meilleure adéquation entre leur profil et leur poste.

Les jeunes d’origine belge sont mieux positionnés que les autres pour trouver un emploi correspondant à leur formation. Les personnes en contrat fixe ou en emploi depuis plus de cinq ans signalent également un meilleur alignement entre leurs compétences et les exigences de leur poste.
À l’inverse, les chômeurs ou les inactifs, bien que parfois très qualifiés, occupent plus rarement un poste à la hauteur de leurs qualifications.
Quatre jeunes sur dix travaillent en dehors de leur domaine d’études
Enfin, le domaine d’enseignement constitue un autre axe d’analyse. Seules six personnes sur dix considèrent que leur emploi est en lien avec leur formation initiale. Près de 22 % jugent que ce lien est faible ou inexistant. Ce décalage concerne aussi bien les métiers manuels que les fonctions plus qualifiées.



















