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« Quitter l’islam m’a libéré » : Bruno, converti à 15 ans, a tourné le dos à cette religion après avoir vu « des têtes et des mains coupées »

Par RTL info
Bruno Guillot, originaire de Charleroi, nous raconte son parcours de radicalisation, son passage par l’université islamique de Médine, et enfin sa rupture avec l’islam.

Bruno Guillot, aujourd’hui trentenaire, s’est converti à l’islam à seulement 15 ans et demi. Très vite, sa foi se radicalise : il se marie à 18 ans, part en Égypte à 19 ans, devient père dans la foulée, puis rejoint l’université islamique de Médine, en Arabie saoudite. Là, il étudie auprès de théologiens influents du monde musulman.

Mais cette trajectoire religieuse intense s’interrompt brutalement quelques années plus tard. Bruno décide de quitter l’islam et de se convertir au christianisme. Un revirement radical qu’il explique par une prise de conscience progressive : « J’ai quitté l’islam parce qu’il y a eu énormément, au fil des années, des incohérences, des choses qui ne me plaisaient plus », confie-t-il.

Des textes jugés « problématiques »

L’ancien étudiant en théologie islamique évoque une dissonance croissante entre les enseignements reçus et sa propre évolution intérieure. « Des choses qui, à l’âge de 15 ans, étaient acceptables… Mais en grandissant, elles ne le sont plus. Beaucoup de textes sont problématiques, beaucoup d’interprétations sont problématiques. Il a fallu faire une reconnexion à ce qui est mon moi profond », explique-t-il.

Parmi les événements marquants, la confrontation directe à l’application de la charia a été un choc. « Entre lire les textes, essayer de les comprendre, et voir une tête roulée à terre ou une main coupée ou une demande de fille en mariage… c’est une notion complètement opposée », relate-t-il. Bruno confie avoir assisté à une décapitation : « C’est très, très difficile à voir, très difficile à vivre, et très difficile d’être dans l’obligation de l’accepter au nom de la doctrine et de la croyance. »

Des demandes de mariage pour sa fille, encore enfant

Son rejet progressif de l’islam s’est nourri de plusieurs moments clés. « Notamment le pèlerinage à La Mecque en 2013, mais aussi les demandes de mariage de ma fille », dit-il. Alors qu’il vit en Arabie saoudite, des hommes – dont un Belge converti – souhaitent épouser sa fille… qui n’a que 7 ou 8 ans au moment de la première demande.

Mais c’est un autre événement, intime cette fois, qui provoque un véritable basculement. « C’est véritablement la foi infaillible de mon père à l’aube de la mort qui m’a retourné le cerveau », témoigne Bruno.

Aujourd’hui converti au christianisme, Bruno porte un regard critique sur l’islam tel qu’il l’a vécu. « Je pense que l’islam des origines est une religion qui empêche l’homme ou la femme d’être épanoui pleinement, qui empêche de pouvoir avoir des relations saines basées uniquement sur l’humanisme », estime-t-il. « Quitter l’islam m’a complètement libéré.», conclut-il.

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