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Réforme du chômage : 16.000 Wallons expulsés lors de la première vague, un tiers d’entre eux est sans emploi depuis plus de 20 ans

Par RTL info avec Belga
La première phase de la réforme du chômage, qui privera dès le 1er janvier plus de 16.000 demandeurs d’emploi wallons de leurs allocations, révèle déjà ses effets : certains exclus ont retrouvé un contrat ou une formation, tandis que les projections annoncent jusqu’à 103.000 pertes de droits d’ici 2027, sur fond de marché de l’emploi dynamique mais de plus en plus sélectif.

Une première phase de la réforme des allocations de chômage entrera en vigueur le 1er janvier prochain, ce qui entraînera pour 16.077 demandeurs d’emploi wallons la perte de leurs allocations. « Deux tiers sont des jeunes en stage d’insertion et un tiers des personnes au chômage depuis plus de 20 ans », a exposé jeudi Laure Gueuthal, directrice territoriale du Forem Namur-Brabant wallon.

Selon Mme Gueuthal, « une première tendance se dessine pour cette première vague d’exclus : 5.943 ont déjà décroché au moins un contrat tandis que 2.339 d’entre eux ont bénéficié d’une formation ».

La réforme des allocations se poursuivra avec quatre nouvelles phases, jusqu’au 1er juillet 2027. À cette date, 103.000 personnes auront alors perdu leurs droits aux allocations. « Selon les projections du gouvernement, un tiers devrait retrouver de l’emploi, un tiers toucher le RIS (revenu d’intégration sociale, perçu auprès du CPAS, NDLR) et le dernier tiers se perdre dans la nature », avance Laure Gueuthal.

264.715 demandeurs d’emploi

Au mois de novembre, la Wallonie comptait 264.715 demandeurs d’emploi.

Le Forem a également indiqué avoir présenté 341.038 opportunités d’emploi depuis janvier 2025, dont 34 % pour des métiers en pénurie. L’office wallon de l’emploi estime cependant ne brasser que la moitié des offres.

Parmi les offres d’emploi présentées depuis le début de l’année, 25 % sont des propositions de CDI et 40 % de l’intérim, avec une perspective de CDI. « Un marché dynamique mais plus sélectif », analyse la directrice territoriale du Forem Namur-Brabant wallon. « Or, on constate que 40 % des demandeurs d’emploi ne disposent pas du CESS et que 45 % n’ont pas le permis », souligne-t-elle.

Le Forem a également sondé 80.000 entreprises, dont un tiers a manifesté son intention de recruter en 2026.

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