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Le gouvernement fédéral a validé un avant-projet de loi visant à généraliser les flexi-jobs à l’ensemble des secteurs d’activité dès l’été prochain. Ce dispositif, déjà populaire en Flandre où il compte 85 % de ses bénéficiaires, concerne actuellement principalement les secteurs de l’horeca et du commerce.
Un flexi-job offre la possibilité de cumuler un emploi en complément d’une autre activité professionnelle ou d’une retraite, tout en bénéficiant de conditions fiscales avantageuses. Les revenus maximums autorisés dans le cadre d’un flexi-job seront augmentés à 18.000 euros par an. David Clarinval, le ministre fédéral de l’Emploi, détaille la mesure : « Celles et ceux qui veulent faire des flexi-jobs pourront maintenant aller jusqu’à 18.000 euros en termes de revenus, donc ils vont pouvoir en faire plus qu’avant ».
L’extension de ce dispositif inclura dorénavant tous les secteurs d’activité, y compris potentiellement des entités publiques comme les communes. Toutefois, cette généralisation demeure facultative : « Tous les secteurs qui le souhaitent vont pouvoir accueillir des flexi-jobs. Si un secteur ne le souhaite pas, il peut toujours le refuser », précise le ministre.
Les patrons sont ravis…
Du côté des patrons et des indépendants, l’élargissement des flexi-jobs est perçu comme une mesure bénéfique. « Dans le commerce, dans l’horeca, et on le voit, ce sont les deux secteurs les plus porteurs en termes de flexi-jobs, on a besoin d’appoints de personnel à un moment donné », détaille Christophe Wambersie du Syndicat neutre pour indépendant.
Les syndicats le sont moins
Cependant, cette extension suscite aussi des critiques, notamment du côté des syndicats. Ils dénoncent une solution qui, selon eux, ne résout pas les problématiques structurelles du marché de l’emploi et exclut certains demandeurs d’emploi. « On va exclure plus de 120 000 chômeurs. Mais comment vont-ils retrouver de l’emploi ? Les employeurs ne vont pas se retourner vers les personnes demandeuses d’emploi », redoute Valérie Vanwalleghem, déléguée syndicale SETCa. Selon elle, les entreprises favoriseront des profils précis comme des pensionnés ou des travailleurs à temps partiel déjà en poste.
La réforme accentue un clivage géographique, les flexi-jobs restant essentiellement une mesure populaire en Flandre. Ce dispositif pourrait creuser davantage les disparités entre les différentes régions du pays. Les prochains mois permettront d’observer comment cette extension sera accueillie dans les secteurs non encore concernés et les éventuelles adaptations à prévoir.

















