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« On vient de passer devant le Parlement pour un peu s’en faire entendre, porter la parole du secteur dans l’insertion socioprofessionnelle. 20 000 travailleurs qui se plaignent un petit peu du paradoxe auquel ils sont confrontés » , explique Vincent Laurens, un des manifestants présents.
Des craintes concernant l’intention du gouvernement wallon
En effet, le gouvernement wallon veut tailler dans les budgets de ce secteur qui accompagne les personnes éloignées du marché du travail, alors même qu’au premier semestre 2026, plus de 86.000 Wallons seront exclus du chômage. « On a des outils pour permettre à ces personnes d’avoir de l’insertion socioprofessionnelle et le gouvernement Wallon envisage de couper dans ces outils, que ce soit la formation ou des aides à l’emploi qui sont hyperutiles pour permettre la mise à l’emploi de ce public fragilisé », dénonce Bénédicte Sohet, la secrétaire générale de l’ASBL ConcertES, la plate-forme de concertation des organisations représentatives de l’économie sociale en Belgique francophone.
Pour Christine Mahy, la présidente du Réseau belge de lutte contre la pauvreté (BAPN), au contraire, « les services eux-mêmes doivent être soutenus parce que s’ils se déglinguent, ils n’auront plus l’énergie d’offrir des perspectives, des formations qui peuvent conduire à un trajet de vie amélioré, à de l’insertion sociale ou à de l’emploi. »
16.000 Wallons en formation dans l’incertitude
Dans le cortège sont aussi présentes des personnes en plein programme d’insertion, comme Jonathan Akat. « Je suis en formation plafonnage à L’essor à Thuin et tout se passe vraiment bien. On espère que ça n’arrête pas, parce qu’on apprend beaucoup de choses et on espère avoir un boulot à la clé. » Comme lui, 16.000 Wallons participent à un tel programme et craignent de le voir disparaître.
L‘avenir du secteur reste flou. Plus de 10 % des filières pourraient fermer, faute de résultats jugés suffisants. « Quand vous avez un taux zéro de remise dans un système de formation ou à l’emploi, il faut se poser certaines questions. Dans des situations financières que l’on connaît aujourd’hui, il faut faire que l’argent public soit le mieux utilisé possible », justifie le ministre wallon en charge de l’Emploi et de la Formation (MR), Pierre-Yves Jeholet.














