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Réforme santé de Frank Vandenbroucke : l’ABSyM demande du temps, « nous avons des petites avancées, mais… »

Par RTL info avec Belga
La concertation entre les syndicats médicaux et le ministre de la Santé Frank Vandenbroucke se poursuit autour de la réforme de la médecine. Malgré quelques avancées, plusieurs points sensibles, dont la question des suppléments d’honoraires, restent en suspens, selon l’ABSyM.

L’Association belge des syndicats médicaux (ABSyM) demande du temps pour poursuivre le travail avec le ministre de la Santé publique Frank Vandenbroucke dans la perspective de trouver un accord autour de la réforme de la médecine. Une nouvelle concertation a eu lieu vendredi en fin de journée au cabinet du ministre. Avec de « petites avancées » mais encore des « points chauds » sur la table, estime l’ABSyM.

« Nous avons abordé beaucoup de points, avec des petites avancées sur certains, mais avec encore des points chauds. Cela nécessite une réécriture et nous verrons », a commenté Patrick Emonts, président de l’ABSyM, à la sortie de la réunion.

Parmi les avancées, le président de l’ABSyM évoque le conventionnement partiel pour les médecins et les dentistes, qui ne devait plus être possible selon le texte initial. Mais les nouvelles avancées ne convainquent pas encore le terrain. Tout comme celles enregistrées sur la possibilité de retirer un numéro Inami dans certaines circonstances ou sur les primes et incitants à se conventionner.

« Mais le gros point chaud porte sur le budget. Le ministre reste intransigeant sur les suppléments d’honoraires », a précisé M. Emonts. « Il n’y a pas de concertation possible pour le moment », a-t-il encore déploré. L’ABSyM n’exclut d’ailleurs pas de nouvelles actions si le ministre ne revient pas sur ce point.

L’avant-projet de loi maintient, pour les prestations dispensées à partir du 1er janvier 2028, des suppléments d’honoraires maximums fixés à 125 % dans les hôpitaux et 25 % en ambulatoire.

Ces discussions autour d’une réforme de la médecine sont « impossibles » avant les vacances, selon l’ABSyM. « Ce sont les soins de santé que nous sommes en train de réécrire. Nous avons eu un projet tombé sur la table sans concertation. Cela ne peut pas se faire de manière rapide », a encore ajouté Patrick Emonts. Ce dernier refuse d’envisager un quelconque passage en force du ministre sur le sujet. « Sinon, on bougera. »

De son côté, le ministre s’est contenté de dire que son cabinet a prévu quelques ajustements et qu’il attendait les réactions.

Le 7 juillet dernier, les médecins ont mené leur première action nationale depuis 2001, un événement rare dans une profession peu habituée aux mouvements collectifs. Cette grève visait à contester les points présents dans l’avant-projet de loi initial du ministre de la Santé.

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