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Saboter notre réseau électrique grâce à des « mouchards » sur nos panneaux photovoltaïques, est-ce vraiment possible ? La réponse de ces experts va vous surprendre

Par RTL info avec Julien Crête et Xavier Preyat
Dimanche, sur le plateau de face à Buxant, le président des Engagés, Yvan Verougstraete affirmait que des puissances étrangères ennemies pourraient saboter à distance notre réseau électrique grâce à des panneaux photovoltaïques installés en Belgique. Alors, est-ce vraiment possible ? Et si oui, quels sont les risques ?

Ils fleurissent sur nos toits sans jamais avoir suscité le moindre soupçon : des panneaux solaires et des onduleurs venus de Chine et dont une étude américaine aurait prouvé que certains d’entre eux contenaient des émetteurs en ligne. Cette situation peut sembler surréaliste, mais elle est pourtant confirmée par Quentin De Coninck, spécialiste en cybersécurité à l’UMons.

« On n’était pas renseignés, de base, que dans les onduleurs, il y avait ce radio émetteur, donc, on peut se poser légitimement la question de qu’est-ce qu’ils font là ? », se demande-t-il.

Ces émetteurs dans nos onduleurs, dans nos appareils électriques, pourraient s’emparer d’informations sur nos habitudes de consommation. Autre objectif éventuel : provoquer de possibles pannes générales en modifiant les apports et les demandes d’énergie. « Si vous le changez de façon trop abrupte, le réseau n’aime pas ça et ça peut potentiellement le décrocher », ajoute Quentin De Coninck.

Il s’agit d’émetteurs placés comme des mouchards dans nos systèmes connectés. Jeoffrey Goulet, membre du réseau Rangers Information Management, lutte au quotidien contre ce phénomène d’invasions d’un nouveau genre. « En termes d’investissement et de cyberdéfense, on travaille beaucoup sur ces aspects de protection de nos infrastructures critiques », précise-t-il.

Par conséquent, des priorités européennes en sécurité sont imposées sur des appareils connectés en cryptage informatique, robotique, conservation des données. Les projets d’automobiles automatisés présents dans certaines villes sont aussi ciblés des data centers qui détiennent leur information.

« Si ce point-là est acquis, forcément il y aurait moyen de piloter à distance potentiellement l’ensemble de ces voitures en même temps. Donc ça, ça pourrait avoir un impact vraiment critique », ajoute-t-il.

Dans le monde, près de 80 % des panneaux solaires seraient fabriqués en Chine, la marque d’une influence potentielle considérable.

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