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Chèques-cadeaux pour les militaires belges, vin de Lubbeek pour les hôtes polonais – le « meilleur vin du monde » selon le premier citoyen de cette commune du Brabant flamand, Theo Francken : le ministre de la Défense et le Chief of Defence (Chod), le général aviateur Frederik Vansina, ne sont pas venus les mains vides lundi lors de la traditionnelle visite de fin d’année à des militaires belges en opération à l’étranger.
Le ministre a fait halte en Pologne, dans l’un des centres de l’EUMAM, la mission de formation des soldats ukrainiens sous l’égide de l’Union européenne.
La Belgique y participe depuis sa mise en place en novembre 2022, dans le sillage du déclenchement de la guerre qui ravage l’Ukraine depuis près de 4 ans, et a formé environ un millier de soldats à des tâches diverses, tactique, logistique, leadership, etc. Trente militaires belges y sont déployés actuellement et prodiguent entre autres une formation au commandement à des sous-officiers ukrainiens.
« On a été agréablement surpris. Chez certains qui arrivent chez nous, on voit bien qu’ils n’ont pas l’habitude du commandement et, même si c’est court, en six semaines, ils acquièrent une véritable âme de commandant », a expliqué l’un des formateurs, dont l’identité n’est pas révélée pour des raisons de sécurité.
L’échange de compétences et surtout d’expérience se fait dans les deux sens. L’enseignement tiré de soldats en situation de guerre, voire de retour du front, est précieux pour les armées européennes qui doivent s’adapter à une situation géopolitique en plein bouleversement.
« L’avenir des combats, ce sont les drones »
Un mot s’impose d’emblée : drones. Ces engins ont révolutionné la guerre et les Ukrainiens sont passés maîtres dans leur maniement.
« L’avenir des combats, ce sont les drones. Aujourd’hui, tout se fait par drone, de la reconnaissance à l’attaque », a averti un formateur.
À ses yeux, cela ne fait plus de doute : les drones doivent être intégrés à la formation de base des militaires, dès les premières semaines.
La Belgique a pris du retard dans ce domaine. Sous la législature précédente, elle refusait encore d’armer ces engins. Ce domaine fait désormais partie des priorités de la Vision stratégique de la Défense pour la période 2026-2034. Devant les militaires belges, le ministre a fait état de la décision prise vendredi par le gouvernement d’acquérir quelque 1.500 drones pour un montant de 140 millions d’euros. Il veut qu’ils soient déployés dans toutes les unités afin que chacune d’entre elles les intègre au quotidien dans son fonctionnement.


















