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La ministre de l’Éducation rencontre ce mardi les syndicats et les pouvoirs organisateurs pour discuter de l’allongement du tronc commun jusqu’à la 3e secondaire. Une réforme qui divise.
Le tronc commun est une des mesures phare du Pacte pour un enseignement d’excellence en Fédération Wallonie-Bruxelles.
Il vise à proposer un socle commun d’apprentissage à tous les élèves, indépendamment de leur futur parcours scolaire.
Actuellement, cette réforme prévoit un tronc commun jusqu’en 2e secondaire, avec une mise en place progressive :
- Rentrée 2025 : application en 6e primaire
- Rentrée 2026 : extension à la 1ère secondaire
- Rentrée 2027 : extension à la 2e secondaire
Ce qui est en discussion aujourd’hui, c’est la prolongation de ce tronc commun jusqu’en 3e secondaire, à partir de septembre 2028.
Quels sont les objectifs de cette réforme ?
L’ambition est de renforcer la qualité de l’enseignement et de réduire les inégalités entre les élèves. Il s’agit aussi d’adapter l’apprentissage aux besoins actuels :
- Introduire plus tôt une deuxième langue
- Mettre en place des activités de remédiation rapidement
- Limiter le redoublement en consolidant les acquis
En retardant la spécialisation, le but est de donner à tous les élèves un socle de connaissances et de compétences plus solide avant d’orienter leur parcours.
Pourquoi ces discussions maintenant ?
Si la réforme était bien engagée, la ministre Valérie Glatigny a souhaité marquer une pause pour approfondir certains points.
L’adhésion au Pacte semble s’éroder et des incertitudes demeurent sur plusieurs aspects :
- L’impact pédagogique : tous les élèves de 3e secondaire n’ont pas les mêmes besoins. Retarder l’entrée dans l’enseignement qualifiant et technique (actuellement dès la 3e) pourrait avoir des conséquences sur leur motivation et leur insertion professionnelle.
- Les conséquences pour les enseignants : certains risquent de perdre des heures de cours si les filières techniques et qualifiantes ne commencent qu’en 4e secondaire.
- Les défis organisationnels : certains établissements ne proposent que certaines options ou ne couvrent qu’une partie du cursus, ce qui compliquerait leur adaptation.
Une réforme partiellement actée
Si ces discussions suscitent des interrogations, elles ne remettent pas en cause la mise en place du tronc commun jusqu’en 2e secondaire.
La question qui se pose aujourd’hui est celle de son élargissement à la 3e secondaire, et des ajustements nécessaires pour assurer sa réussite.