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Un chantier colossal qui permettra de stocker des déchets nucléaires pendant 300 ans : «Avec une installation comme ça, on peut rassurer les gens» 

Par RTL info avec Charlotte Simonart et Steve Damman
C’est une première en Belgique, une installation de stockage en surface de déchets radioactifs. La première pierre a été posée ce matin à Dessel en province d’Anvers. Cette installation est conçue pour accueillir de manière sûre et définitive certains déchets spécifiques qui ne sont pas hautement radioactifs.

Il est venu en personne inaugurer ce chantier colossal. Bart de Wever coule la première pierre de béton : « Avec une installation comme ça, on peut rassurer les gens qu’il y a des solutions pour produire de l’énergie nucléaire d’une manière absolument sûre « , s’enthousiasme-t-il. Ce n’est encore qu’une vaste prairie, mais d’ici 2030, deux immenses bâtiments en acier sortiront de terre. À l’intérieur, des bunkers en béton. C’est ici que seront stockés les déchets radioactifs de faible et de moyenne intensité.

« Par exemple du béton ou des pièces de moteur ou des pompes qui proviennent des centrales nucléaires qui ont été démantelées ou d’autres installations nucléaires, détaille Sigrid Eeckhout, porte-parole de l’ONDRAF, organisme national des déchets radioactifs. Mais il s’agit aussi par exemple des vêtements de protection, des pipettes et des seringues de l’industrie médicale ou d’autres industries ».

Ces déchets nucléaires sont contenus dans des fûts. Eux-mêmes placés dans des caissons en béton remplis de mortier avant d’être scellés pour les 300 prochaines années. Le temps qu’il faudra pour les rendre totalement inactifs. Une fois remplis d’ici 50 ans, ces bâtiments seront ensevelis sous une couverture de 5 m d’épaisseur.

« On a un peu le système des poupées russes, explique Marc Demarche, directeur général de l’Organisme national de gestion des déchets radioactifs. On a barrière sur barrière et ce qu’ils rendent, et c’est ce qu’on démontre dans un dossier de sûreté qui compte 5000 pages, on démontre que ça reste sûr pendant des centaines, voire des milliers d’années ».

Reste le stockage définitif des déchets hautement radioactifs. Pour l’instant, entreposés dans des piscines et bâtiments spécialisés à Doel et à Tihange. « Des déchets qui restent potentiellement dangereux pendant des centaines de milliers d’années, poursuit Marc Demarche. Et là, ça, on ne peut pas les stocker en surface. On ne peut pas les stocker définitivement en surface. C’est là qu’on va faire un stockage géologique, mais dans des couches qui seront aptes à ça ».

C’est-à-dire un enfouissement à des centaines de mètres sous terre dans des couches d’argile. Le projet est encore à l’étude et ne devrait pas voir le jour avant plusieurs dizaines d’années.

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